mardi 24 décembre 2013

Voeux populistes et utopiques.

Madame la misère, écoutez le tumulte
Qui monte des bas-fonds comme un dernier convoi,
Traînant des mots d'amour, avalant des insultes,
Et prenant par la main leurs colères adultes
Afin de ne les perdre pas.

Léo Ferré

Chères élites,

Oh oui ! Que vous êtes chères, à nos portemonnaies raplaplas.
En cette fin d'année, j'eusse souhaité, comme nombre de mes concitoyens, qu'enfin vous fîtes ce pourquoi vous avez été élus.

Votre engagement devait faire de vous les serviteurs du bien commun qu'on vous a confié. Force est de constater, à part pour votre besace, que les engagements et promesses n'ont pas profité aux français moyens.

En cette fin d'année, période de joie, de fêtes et de bonheur, les plus pauvres d'entre nous, toujours plus nombreux, vont encore devoir improviser leur survie.
Que ne les invitez vous pas dans vos trop vastes demeures, au moins pour une petite collation amicale, et au mieux pour une durée aussi significative que la presque éternité de vos mandats. A moins que vous préfériez, par souci de fraternité, un partage équitable pour quelques jours, sur les grilles des bouches de métro ou, plus classe, dans les foyers d'accueil des associations. Vous pourriez ainsi toucher du bout de vos langues trop bien pendues, la réalité du litron de gros rouge qui réchauffe l'intérieur du corps et permet d'oublier que vous existez.(vous, les élites)
Un régime de cette nature, quelques semaines chaque année, vous guérirait peut-être de vos crises de goutte et de vos problèmes intestinaux.

Populisme me direz-vous ! Et vous êtes lucide ! C'est bien ce que pense le peuple, celui qui vous fait vivre, de ses supposés représentants. Et le peuple est souvent (toujours) plus sage et beaucoup plus averti que votre "intelligence" pourrait même l'effleurer.

Cessez vos mensonges, aussi pieux soient-ils, pour enfin prendre les décisions nécessaires et respecter vos engagements. Ne fermez plus les yeux devant la main tendue de la misère, même à travers vos vitres très opaques vous pouvez voir, avec un peu de volonté et de dignité, que le monde autour de vous ne vous ressemble pas. (Heureusement)
Noël, c'est aussi la fête du partage, alors n'hésitez plus, partagez un peu de votre bourse avant qu'elle ne déborde et que vos gros doigts boudinés ne puisse la refermer.

Je sais que vous êtes tous bien entourés, vous avez des conseillers beaucoup moins plus qualifiés que moi, mais il faut constater que le résultat n'est pas à la hauteur de la rétribution de vos gourous.

Il n'est peut-être pas trop tard, il se peut que je me trompe et que vous soyez généreux mais timide. Alors lâchez-vous avant que le bon peuple ne vous lâche ! Avant que la résignation ne devienne colère !

Ceci n'est qu'un petit coup de griffe d'un citoyen con-tribuable utopique et dépité.



lundi 23 décembre 2013

Et pourquoi pas les Hautes Vosges ?

Je crois que cette fable m'a été inspirée par une personne dont j'ai oublié le nom; mais dans un silence flou je revois son prénom : Aloïs !



Après de longues et palpitantes réflexions, suivies de courtes et douloureuses hésitations, de renseignements en repérages, de résolutions en renoncements, me voilà au point de non-retour.
En adulte responsable, soucieux de ma santé et de mon bien-être, je suis enfin décidé, je quitte la pollution pour apprendre à respirer l'air pur des montagnes. Cette fois, la grande décision est prise !

20 juillet

Sous une chaleur étouffante, les déménageurs ont rempli le camion.
J'ai vu perler quelques larmes discrètes sur les joues de ma vieille et attachante voisine.
J'ai partagé un dernier repas avec les voisins venus m'aider à vider l'appartement.

21 juillet

Mon nouvel Eldorado : les Hautes Vosges, plus particulièrement le village de La Bresse.
Six heures du matin, départ du camion pour une "promenade" de quelque 700 kilomètres. Je retrouverai mes déménageurs ce soir au terme du voyage.

23 juillet

Chaque meuble a trouvé sa place ! Je suis enfin seul ! Lever à six heures, le soleil est là, effleurant le sommet de la montagne. Assis sur le balcon, je contemple le paysage. Ce pays est vraiment magnifique, mes yeux rivés derrière les jumelles, cherchent un repère, une curiosité, un chevreuil ou un chamois. Ils détectent un petit troupeau, ce sont des vaches noires et blanches, on distingue le son de leurs cloches. Je sens que je vais me plaire ici !
Le petit déjeuner avalé, j'enfile mes chaussures pour ma première balade de repérage. J'ai déjà pris goût à ma nouvelle vie.

19 septembre

L'été se termine doucement ! Au soleil, la rosée du matin donne une texture étonnante au paysage qui défile sous mes yeux. Les feuilles des arbres, encore bien vivantes, préparent un mélange de couleurs qui va ravir mes yeux jusqu'à leur chute complète.
J'ai noué quelques contacts avec mes voisins les plus proches. Ce matin on m'a convié à une sortie cueillette de champignons. On emmène le pique-nique, on va se régaler, malgré le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. Si la pluie devait nous gâcher la journée, on fera halte au refuge du Collet de l'Etang ou à celui des Champis pour notre petite collation.

10 Octobre

Les arbres ont pris une teinte beaucoup plus uniforme, le soleil s'est fait timide, le gris foncé est devenu couleur dominante. Ce matin, trois chevreuils, sont venus brouter les fleurs de mon voisin. Il est furax ! Comment peut-on avoir la moindre rancune contre des animaux si paisibles et majestueux ?
C'est mon anniversaire et j'ai convié quelques collègues de travail et quelques voisins pour un pot amical.
Malgré le temps exécrable, la soirée a été réussie et bien arrosée. J'ai eu droit au baptême de "l'étranger" : quelques drôles de breuvages qui ne me sont pas familiers. En particulier, les gnôles de toutes sortes de fruits et plantes sauvages dont j'ai oublié le nom. Peut-être en ai je abusé ? Si, si, je me souviens de la gentiane, un goût abominable de terre vieillie, d'ailleurs je la rotais encore le lendemain matin.
Petite précision : par acquit de conscience et surtout pour évacuer tout doute, j'ai, plusieurs fois je l'avoue, re-goûté le breuvage et ma foi je le trouve, euh ! dangereusement viril et aussi dangereusement "goûteux" qu'indigeste.

7 novembre

Le bonnet, le manteau, les gants et les chaussettes de laine ne sont pas du luxe. Tous les matins, séance de grattage des vitres. La voiture proteste vigoureusement a chaque sollicitation de démarrage. Quelques routes piégeuses m'annoncent un hiver précoce.
Ah l'hiver ! Je l'espère, je l'attends avec impatience. Au sol, le matelas n'est pas encore blanc, c'est la feuille morte qui craque sous la semelle. Pour le chasseur d'images que je suis devenu, l'approche du gibier est rendue plus délicate.

22 novembre

Le temps hésite entre pluie et neige, et puis le soir, dans la lueur des lampions et des phares, on voit d'épais flocons traverser la lumière et se déposer doucement sur le sol. Enfin, il neige ! Cette nuit là, mon sommeil fût agité.

23 novembre

Je me réveille très tôt, j'ouvre les volets et....miracle ! Tout est blanc. Féerique ! Je sors, je palpe la neige, la respire, la porte à mon visage, à ma bouche. Je suis aux anges ! Vite j'avale mon café, vite je me lave, vite je m'habille.
Déjà mon voisin s'active à déneiger l'accès qui va de la route à son garage. La neige est lourde et collante, elle se prête bien à la formation de boules. Je commence les "hostilités" et je reçois très vite une volée de boules de neige qui viennent s'écraser sur et autour de moi. Des renforts sont venus des villas environnantes.
Mais il faut déneiger pour pouvoir atteindre la route, ce à quoi je m'attelle, mais la neige colle à la pelle. La tâche s'avère fastidieuse et épuisante et, cerise sur le gâteau, le chasse-neige profite de son passage pour nous doubler la besogne.
C'est anéanti que je quitte la maison à 8 heures pour me rendre au boulot. Pourvu que les routes soient bien dégagées et que la voiture reste docile ! Demain j'irai faire poser des pneus neige !

20 décembre

Après une période pluvieuse, la neige tombe de nouveau depuis 24 heures sans discontinuer.
Je redouble d'efforts, la neige s'accumule, 30, 40, 50 centimètres, toujours plus haut lever la pelle, toujours plus loin jeter la neige.
 Et ce chasse-neige qui nargue. Quand je rentre chez moi le soir, le bourrelet de neige durcie formée par cet enfoiré m'empêche d'atteindre l'accès à mon garage.

25 décembre

Pluie, pluie et re-pluie. La neige boueuse coule le long des routes, marcher au bord de la chaussée relève de l'héroïsme, tant les véhicules vous éclaboussent des pieds à la tête à chaque passage. Joyeux Noël !

20 Janvier

Abondantes chutes de neige ! Marre du blanc, marre de lever les genoux jusqu'au menton pour faire le tour de la voiture. De toute manière, celle-ci ne peut plus bouger, elle est ensevelie. Et l'imperturbable chasse-neige qui s'amuse à faire ses bourrelets.
On a tellement de cette saloperie de neige, qu'ils nous ont envoyé une grosse turbine pour dégager la route. Elle aspire la neige et la recrache dix mètres plus loin, même que cette saleté m'en a mis un mètre de plus sur ma bagnole. Quel pays de merde !

9 Février

Le tapis est toujours blanc, les routes sont praticables, mais il gèle à pierre fendre depuis huit jours et huit nuits. Canalisations du sous-sol gelées, quelle poisse, pas d'eau dans la maison. Le plombier est surbooké, je ne serai pas dépanné aujourd'hui. Galère !

10 Mars

La neige nous quitte doucement pour laisser place à des prés gorgés d'eau, pas un bourgeon, pas une fleur, juste une herbe couchée, comme vautrée dans la boue.
Ce matin, sans que je puisse l'éviter, un brocard est venu s'emplâtrer dans ma calandre. Le salaud est parti en gueulant comme un putois, même pas pu faire un constat. La dépanneuse plus la réparation, çà va me  "coûter bonbon".

1 avril

C'est pas un poisson, je récupère seulement ma bagnole contre un joli chèque et le garagiste me dit qu'elle commence à être attaquée par la rouille. C'est vrai que derrière le chasse-neige il y avait toujours ce moulin à café qui jette du sel du matin jusqu'au soir et tous les jours de la semaine et du mois.
Quelle merde !!!

3 juin

On a eu droit a la période des jonquilles, quand tous les citadins déboulent en fin de semaine pour cueillir leurs bouquets. Les envahisseurs sans vergogne prennent la campagne pour leur poubelle. J'en ai même surpris tentant de garer leur voiture devant ma porte de garage. Imaginez la sérénade que j'ai pu leur jouer !
J'aime pas les doryphores et j'aime pas le jaune.
Maintenant les paysans commencent les foins. C'est la période de prédilection des taons. Encouragés par les vaches qu'ils accompagnent toujours, ils ont pris l'habitude de m'attaquer comme du vulgaire bétail. J'ai l'impression de sortir d'un séance de pose de ventouses.
Et ces vaches qui défilent sous mes fenêtres matin et soir en beuglant et en chiant copieusement. J'en ai marre ! Et puis çà pue !


30 juin

J'ai appelé les déménageurs ! Demain je retourne à Nîmes !

jeudi 19 décembre 2013

L'aspirant dinosaure européen

"Le rêve de la réussite est le dernier espoir pour celui qui échoue" Oscar Wilde
ou  "L'ambition est le refuge de l'échec"




Décidément le syndicat CFDT a l'art de sortir des "casseroles" de ses rangs.

"Si le pouvoir rétablissait l'esclavage, la CFDT se précipiterait pour négocier le poids des chaînes" raille t-on du côté de la CGT.
Avant

Je n'ai pas envie de rappeler ici les opportunistes Nicole Nota et François Chérèque, anciens secrétaires du syndicat, aujourd'hui recyclés dans des tâches beaucoup plus lucratives.



C'est au tour d'Edouard Martin de se servir du tremplin syndical pour tenter de s'extirper du milieu qui l'a vu grandir.
C'est lui qui fait le buzz. L'homme a goûté aux médias, à la notoriété : il est foutu pour la cause qu'il a défendue.

On l'a connu dans son rôle de meneur syndical, fustigeant les politiques droite et gauche confondues. Mais passer dans la classe politique, c'est faire abstraction de toute ses convictions (si elles ont jamais existé).

Je ne renie en rien ce que j'ai fait ou dit affirme le nouvel homme, déjà dans son rôle de menteur.

En effet, il a déjà renié Arrêtez vos conneries, je ne ferai jamais de politique, disait-il. Le premier pas est fait vers la récupération, le parti socialiste se frotte les mains. Enfin un personnage charismatique ! Il a déjà été manipulé une fois en acceptant de représenter le parti aux européennes, il sera facile à manipuler encore avec ce parachute doré, c'est sans doute le calcul des instances socialistes.

Il sera le candidat socialiste, tête de liste, dans le grand Est aux élections européennes de 2014. Catherine Trautmann, ancienne ministre de la culture du gouvernement Jospin, s'est vue rétrogradée en deuxième place sur la liste. Je ne suis pas sûr du bon calcul des décideurs du parti. Ses adversaires seront  sûrement Nadine Morano pour l'UMP et Florian Philippot pour le FN, mais on pourrait facilement intervertir ces trois "grandes gueules" tellement en politique les idées défendues sont insignifiantes.
Après
Les paroles, les grandes déclarations, les affirmations, toutes édictées en langue de bois sont interchangeables d'une bouche à une autre.

"Pauvre Martin, pauvre misère" disait Brassens, mais il ne connaissait pas celui-là !

Passer de chômeur à député européen, il faut l'avouer, c'est une sacré promotion.
Une chose est certaine, c'est que son élection, ne changera rien au sort des ouvriers quels qu'ils soient.
Si certains représentants syndicaux approuvent son choix, il n'en est pas de même de la base ouvrière qui se méfie déjà des syndicats et qui verront là une bonne raison de ternir leur image.

Le calcul du parti socialiste qui veut tenter, par cette opération toute médiatique, de récupérer les voix qui filent par grosses poignées vers le FN est sans doute un mauvais calcul. Les ouvriers n'apprécieront pas cette récupération et le feront savoir le jour venu.

Plutôt que la politique, Edouard Martin aurait dû embrasser la carrière d'acteur, à n'en pas douter, il y aurait fait un excellent comédien.

vendredi 13 décembre 2013

Une idée géniale par jour


Une nouvelle idée foireuse par jour !
Réunion du conseil des ministres : Mesdames, messieurs (mais pourquoi cette différenciation, avec la théorie à la mode ne sont-ils pas tous du même genre ?)bonjour ! Vous savez peut-être qu'on est dans la merde le besoin, la France compte sur vous. Qui a une idée lumineuse à nous soumettre aujourd'hui ?
Moi ! Moi ! A l'unisson, tous les doigts se sont levés et bien sûr, courtoisie oblige, c'est la gente dite féminine qui l'emporte. En l'occurrence notre ministre des Droits de la femme (quelle discrimination !!!).
Moi, j'en ai une bonne(blague) dit-elle, je proteste contre le fait que les femmes n'ont pas ou peu accès aux métiers du bâtiment, de la pêche en mer ou du nettoyage des égouts. Non ! Je déconne ! C'est pas vrai, la porte leur est grande ouverte... Elle a de l'humour, la starlette !

J'en ai une bonne !
Najat Valaud-Belcacem, notre star porte-parole du gouvernement, veut une réforme fiscale (comme si on n'en avait pas assez) plus égalitaire pour les femmes.
D'après les experts, qui ont planché sur la question et pondu un volumineux dossier, il est primordial, voire prioritaire de revenir sur le sacro-saint principe de l'impôt par foyer fiscal.
L'idée de la taxation par foyer était de prendre en compte le fait, assez fréquent, qu'un des deux ne travaille pas. En France et de longue date, contrairement aux pays anglo-saxons, c'est la cellule familiale qui prime. Mais....

 "L'impôt familiarisé nuirait au travail féminin" dixit Martine Aubry, argument repris par NVB.

Avec les défenderesses de la condition féminine, la France va enfin être libérée de la domination patriarcale qui contraint la femme au travail à domicile en échange du gîte et du couvert.
Cette situation n'a que trop duré, cet esclavage domestique imposé doit être aboli définitivement.
Non contentes d'oeuvrer pour des tyrans, celles-ci ne rapportent rien à la société en terme de participation financière, c'est un comble pour notre ministre.
C'est pourquoi, cette dernière a décidé, pour vous libérer du joug machiste, de vous mettre au turbin, 7 heures par jour et 5 jours par semaine, afin d'aider votre tortionnaire mari (con-joint) à payer ses(vos) impôts, et bien sûr de participer individuellement à l'effort national de solidarité, en faisant de jolis chèques au ministère du trésor.
Et cerise sur le gâteau, vous pourrez créer de l'emploi en embauchant une nounou à temps plein pour dorloter vos trois rejetons. N'oubliez pas d'acheter une petite voiture (française, mais fabriquée à l'étranger ?) pour aller gaiement, matin et soir, "bouchonner" le périphérique avec vos compatriotes travailleurs.
Merde ! Il y a trop de femmes au foyer, réveillez-vous, je suis bien ministre moi ! Je sais, tout le monde ne peut pas, mais grutier(e) ou maçon(e) çà, je suis sûre que vous pouvez !!!
La gredine en salive déjà.

Les c.... osent tout ! dit-on.

Autre révélation lumineuse portée en plein jour par un ancien ministre.
Dans le langage politico-bancaire, on appellera cela "disséminer le risque".
Si vous gagnez beaucoup (ou pas vraiment beaucoup) d'argent  soyez rassurés braves gens, un accord européen est intervenu sous la houlette de Michel Barnier.
La mienne est bien planquée !
Cet accord prendra effet en 2015 et prendra aussi votre pognon, si vous avez la négligence de le laisser dormir dans les banques. Au cas où les dites banques seraient en difficulté, et çà ne saurait tarder, on pourra vous prélever(voler) directement et sans votre autorisation, d'abord un pourcentage et puis...oh un peu plus et plus encore tout dépendra jusqu'où on voudra disséminer le risque.... D'ailleurs il est prévu que "les petits bénéficieront d'un statut préférentiel", on peut donc craindre le pire.

Il faut savoir que si vous avez de l'argent en dépôt à la banque, vous n'en êtes pas propriétaire, vous êtes seulement créancier de la banque. Rappelez vous Chypre. Achetez des bitcoins, c'est moins risqué.
Quand il s'agit de voler son prochain, au moins, les scélérats ne sont pas sexistes.
Souriez, la vie est belle !

mardi 3 décembre 2013

Quand conflit est synonyme d'accord



ou le poker menteur


Le contrat de travail

Le 6 avril 2008, Samuel signe un contrat de travail avec sa nouvelle entreprise. A cette époque, fort de l'intérêt porté par son employeur pour son expérience et ses capacités pour ce poste, celui-ci négocie un certain nombre d'avantages non négligeables. En particulier, comme il approche du terme de sa vie professionnelle, une substantielle prime de retraite étalée sur vingt années lui sera attribuée au terme de son contrat, c'est à dire au jour de ses 65 ans. Son parcours professionnel très chaotique, l'oblige à travailler jusqu'à cet âge pour obtenir une retraite quasi complète.

Aujourd'hui, le contrat a été rempli, dans quelques jours, Samuel va atteindre l'âge irréversible.
Il a réussi, tant bien que mal, à maintenir la société qui l'a employé durant cinq ans. Il est fatigué, il mérite sa prime qui s'élèvera à 6000 euros annuels pendant 20 ans, du moins le croît-il !

Mais c'est compter sans la présence dans son environnement professionnel, de Mélanie, la gestionnaire de paye de l'entreprise.
D'après les informations que Samuel a pu glaner, cette petite pétasse fricote avec Jean Louis, un employé lèche-cul opportuniste, toujours à l'affût d'un ragot à propager. Celui-ci a dû aller baver auprès de ses collègues. La rumeur s'est très vite amplifiée. Le directeur-adjoint de la société va partir à la retraite avec un pactole beaucoup trop séduisant de l'avis des représentants syndicaux très impliqués dans la vie de l'entreprise.

Simone, la déléguée du personnel, vient le voir pour lui annoncer, d'un air un peu gêné, que le personnel va se mettre en grève s'il ne renonce pas à cet avantage exorbitant. Il a beau arguer qu'un contrat a été signé, il a respecté sa part, l'autre partie doit  faire de même. Rien n'y fait. Pas de dialogue possible. Le chantage est amorcé. Il doit abandonner ses privilèges, surtout que lui s'en va et que les autres restent.

La discorde

Sûr de son bon droit, Samuel est bien décidé à se lancer dans une épreuve de force. Comment pourrait-on décider qu'un contrat dûment signé n'a aucune valeur ? Il a la loi avec lui et il va faire respecter son droit, ce sera sa dernière bataille professionnelle !

Il est convoqué par sa direction générale afin de statuer sur son cas.
Son patron argumente qu'on ne peut pas mettre en danger la survie de l'entreprise pour satisfaire son seul privilège. Alors que la société n'est pas des plus florissante, il serait bienvenu que Samuel renonce à cette prime qui lui a été promise en des temps beaucoup plus souriants pour l'industrie.
Samuel refuse catégoriquement en arguant qu'un contrat est un contrat, signé par les deux parties et qu'en cas de non respect, il en appellera à la décision des prud'hommes.
Mais dans un contexte très difficile pour l'entreprise, et dont Samuel porte une part de responsabilité, il serait indécent de réclamer l'application d'un contrat susceptible de mettre l'entreprise en péril. Dénoncer ce contrat semble être la décision du patron.
Le dirigeant de l'entreprise, qui n'est pas le seul actionnaire et décisionnaire, en appelle donc à ses pairs pour une décision collégiale.

Epilogue

Le lendemain, un communiqué officiel émanant de la direction de l'entreprise indique que Samuel a quitté l'établissement à l'issue de son contrat de travail avec une seule et unique prime de 6000 euros. Vérification faite par les délégués du personnel, au service comptabilité, tout est en règle, l'honneur est sauf pour tout le monde.

D'après Samuel, que j'ai rencontré :
Le solde de sa prime lui a été versé par la succursale Suisse de la société. Pour Samuel, le contrat est respecté, sauf qu'il touche sa prime en une seule fois et non pas sous la forme d'une rente annuelle. Mais pour lui, peu importe, et même d'après lui cette rondelette somme serait exonérée de tout impôt. Qui dit mieux !
Le patron de la société, que j'ai souhaité rencontrer, n'a pas donné suite à ma demande.


En conclusion, cette fable de poker menteur me fait penser à une galéjade récente.
Où 10+10+10......peuvent faire un total de 7000 ou de 100000 selon qu'on soit compteur ou conteur.


lundi 25 novembre 2013

Ils ont osé déboulonner Zidane

Rien à voir avec le sport, rassurez-vous !


Cette statue ridicule de Zidane et son fameux coup de tête sur l'italien Materazzi est enfin sortie de son socle.
Celle qui trônait sur la corniche de Doha depuis un peu plus d'un mois, aura donc fait long feu avant de se coucher, à l'image de certains tricheurs du football.

Pourquoi donc avoir retiré cette oeuvre si flatteuse et si grandiose ?

Mais pas pour des raisons artistiques ni à la demande de la France. Non ! La faute aux fanatiques religieux qui ont vu dans cette représentation idolâtre une atteinte aux fondements de leur religion.
On n'a pas entendu la voix inaudible du gentil Zidane, qui a bien empoché le pactole d'ambassadeur du Qatar pour la coupe du monde 2022, se prononcer sur le bien fondé de cette décision.
Cette statue faisait déjà polémique lorsqu'elle fût exposée, trois mois durant, sur l'esplanade de Beaubourg. Elle dormira, sans doute plus sereinement, au fond d'un quelconque musée d'art contemporain.

Si en France, lors de son exposition, l'oeuvre avait été âprement discutée entre les pros et les antis, aucun arbitre n'a eu le front de la renvoyer au vestiaire avec un carton rouge.
Par contre les fameux interprètes du droit canonique musulman, n'ont pas hésité longtemps avant de siffler la fin de la partie en distribuant les cartons rouges. La démocratie du Qatar, pays immensément riche et organisateur de la coupe du monde 2022, a encore un bout de route à faire avant une vraie liberté d'expression.

J'espère qu'au PSG, menue monnaie du Qatar, le coéquipier de Zidane a les pieds bien ancrés sur son socle d'entraîneur !

Plus sérieux

230 000 citoyens Qataris ont le droit de faire grève, alors que 1 800 000 ouvriers immigrés sont muselés. Si un de ces travailleurs souhaite changer d'emploi, il doit en référer à son tuteur (patron). Si l'employé démissionne son tuteur peut l'accuser de fugue et le faire arrêter. Il lui faut l'accord de son employeur pour obtenir un visa de sortie. (voir le cas de ce footballeur)
Alors que The Guardian révèle que 44 népalais sont morts cet été sur le site du mondial au Qatar, les fanatiques religieux, si prompts à crier au blasphème, seraient bien inspirés de dénoncer cette exploitation d'un autre âge.
Le silence est presque aussi assourdissant du côté du monde du football ou alors, la voix de ses ambassadeurs est trop anémique pour atteindre nos oreilles.
Mais rassurons-nous car la FIFA s'est déclarée "très préoccupée au sujet des rapports faisant état d'abus en matière de droit du travail".

Gageons que les 1 500 000 travailleurs étrangers supplémentaires, nécessaires au Qatar pour la construction des futures infrastructures, seront mieux traités que la statue de nos deux protagonistes.

dimanche 10 novembre 2013

Le Jardinier Chef

Le Caramel Mou remplaça le Moulin à Vent au poste très envié de Jardinier Chef en charge du paradis hexagonal.


A ce titre et se prenant pour Blanche Neige, il disposa aux endroits clés de son nouveau terrain de jeu, une kyrielle de Nains de jardins et de Stroumpfs.

Quelques exemples :
Il installa ainsi le Stroumpf Kommandatur dans le mirador de droite. Avec sa bonbonne de Flytox il est chargé d'empoisonner coccinelles et gendarmettes. C'est un excellent élément, très ambitieux et assez décoratif. Il a placé une ribambelle de petits stroumpfs bleus dans toutes les allées, ceux-ci sont chargés de verbaliser les coccinelles et autres libellules et papillons s'égayant à travers les jardins.
Grincheuse, notre nain asexué est en charge de gérer les conflits, qui ne manquent pas de se créer, entre fleurs et légumes. Sa prestation est assez bonne dans ce domaine, mais le prix d'excellence lui est réservé dans la saisie et la mise en isolement des insectes parasites oubliés par Kommandantur (même s'il lui arrive quelques fois d'entrouvrir le bocal pour laisser échapper quelques espèces protégées). Sa spécialité : le sexe des fleurs.
Il mit Prof à la surveillance des graines qui, une fois germées, allaient embellir son jardin. Le roi du bricolage semble un peu dépassé par la besogne. Lui n'a rien compris au sexe des fleurs. Beaucoup de progrès à faire pour notre nain doctrinaire mais peu studieux.
Le Stroumpf chauve est chargé de l'entretien des allées et autres plates bandes. La tonte du gazon semble bien être son passe-temps favori. Sur ordre du Jardinier Chef, il privilégie l'entretien des parterres de fleurs aux planches de légumes, le tape à l'oeil plutôt que le nécessaire.
Le nain Questeur, qui remplaça le nain Menteur déclaré trop gourmand, s'occupe des récoltes de blé et d'avoine. Malgré la grande sécheresse actuelle il se débrouille pour grappiller aux quatre coins du potager. Sous son règne, la terre s'appauvrit et les récoltes futures risquent d'en pâtir fortement.
Joyeuse notre nain illuminé a obtenu le droit de diffuser la musique d'Assurancetourix dans toute l'étendue du parc. Seuls les pots (de fleurs) sont ravis de cette initiative grotesque. D'ailleurs certains Elfes des ondes du parc font entendre leurs voix discordantes.

Évidemment, pour encadrer ce petit monde d'arrogants, il fallait un être supérieurement doué et intelligent, doublé d'un meneur de créatures hétéroclites. C'est pourquoi, l'Agent Zéro fut nommé précepteur en chef des parterres, étangs et jardins. Plutôt Chamallow que Croquant Villaret, la pauvre guimauve se désespère de la désobéissance de ses subalternes. Ses coups de gueule sont si pâteux qu'ils n'effrayent même pas les quelques nymphes qui hantent encore les sources du jardin.

Caramel Mou et Chamallow, j'imagine ce mélange dans ma bouche et je me demande si le mariage des deux ne pourrait pas faire l'objet d'une nouvelle friandise hexagonale qui, fabriquée en quantité colossalement industrielle, permettrait d'entendre encore ce chant si joyeux " Hé ho, on rentre du boulot ".

Si votre cerveau devait imaginer une ressemblance avec ...................................................., croyez bien qu'il n'en est rien ou si peu !









mercredi 6 novembre 2013

Madagascar nostalgie... suite et fin

La pêche a été bonne ce matin à Morondava

L'allée des baobabs

A une vingtaine de kilomètres de Morondava, l'allée des baobabs est un site incontournable remarquable.
Aucune organisation touristique, pas d'indications lorsqu'on quitte la N 35 pour emprunter la piste vers Belo sur Tsiribihina.
L'allée des baobabs
L'accès au site ne réclame pas de droit d'entrée. Il est seulement interdit de stationner sur les abords de la piste. Un parking payant est à la disposition des véhicules.
Allée majestueuse flanquée d'une douzaine d'arbres de 30 mètres de hauteur,rangés comme des soldats saluant notre passage. Le spectacle au soleil couchant est tout simplement grandiose malgré l'affluence touristique ciblée sur ces quelques instants.

La même allée au soleil couchant
Les enfants sont ici quémandeurs, pour quelques photos indigènes le touriste sort facilement quelques billets.
On voit aussi passer les gros 4x4 climatisés, chargés de volumineux vazahas méprisants. Ils entrouvrent leurs vitres pour jeter quelques ariarys aux enfants en accompagnant leur geste de gros rires gras et obscènes. Ceux là, dès leur retour a leur hôtel étoilé, puis dans leurs pays respectifs, raconteront sans doute leurs exploits de super baroudeurs devant un auditoire ébahi.

Quelques kilomètres de piste encore et nous voilà au baobab amoureux. Qui aurait pu imaginer que deux baobabs puissent se rencontrer, s'aimer et s'enlacer ainsi !
Malheureusement l'humain a encore une fois montré son imbécillité en cisaillant et en inscrivant toutes sortes de graffitis ou de messages débiles sur leur tronc martyrisé.
Ici les rares familles d'autochtones vendent quelques sculptures de baobabs et sont les seuls gardiens du site. Les enfants nous font la fête pour quelques bananes et un peu d'eau. La discussion avec les adultes présents nous apprend le peu d'intérêt des touristes pour leur survie dans la région.
Notre échange de quelques heures nous arrache des larmes réciproques et des salves d'applaudissements de la part de cette petite communauté si attachante. Un retour prolongé vers ces mêmes lieux, dans un futur plus ou moins proche, nous apparaît comme indispensable.
Nous avons craint pour nos scalps, en croisant le gang des chevelus


L'invasion de pousse-pousse annonce Antsirabe

Hôtel des Thermes
La station thermale située à 1500 mètres d'altitude dans un environnement volcanique a gardé quelques vestiges de l'époque coloniale.
L'hôtel des Thermes, que ne renieraient pas des villes comme Vichy ou La Bourboule rappelle cette glorieuse période française.

Le lac Andraikiba à 7 km à l'ouest d'Antsirabe nous a offert un moment de détente avec la visite des stands de vente de pierres et autres objetes artisanaux.

Lac Andraikiba

source d'eau minérale
L'eau minérale est réputée pour ses vertus et rappelle l'eau de Vichy.
La ville compte sept sources, 2 pour les bains et soins thermaux et 4 pour la boisson.
La piscine d'eau chaude : très froide de l'avis des baigneurs
La gare d'Antsirabe
Nous avons là la première ville industrielle de Madagascar avec la plus grosse entreprise textile de l'île : La Cotonnière d'Antsirabe. La Star (THB) la brasserie malgache, la société commerciale laitière de Madagascar (Socolait), Holcim le fabriquant mondial de ciment, Tiko le groupe agroalimentaire de l'ancien président malgache et nombre d'artisans spécialisés dans les pierres, la corne, la poterie, la sculpture du bois et le cuir.
Notons un petit déjeuner à "l'européenne" au Flower Palace Hôtel, Place de l'indépendance, dans une ambiance très luxe pour des spécimens de notre gabarit et ce pour la modique somme 3,50€ par personne.
Un déjeuner dans un restaurant typiquement malgache à petit prix : l'Arche, rue Stavanger à recommander sans hésiter.

Je terminerai cette promenade par une comparaison hasardeuse entre nos petits soucis gastriques et les hoquets de notre véhicule, tous les deux dus sans doute à une alimentation mal assimilée par nos carburateurs respectifs.

Le retour à Tananarive et notre proche départ pour la France le tout ajouté de quelque anniversaire, donne à nos hôtes l'occasion d'une, non de plusieurs fêtes. La musique, les chants, les danses, les déguisements, la table bien garnie, le gâteau, le rhum-corossol ou la bière le tout peuplé de rires, remède contre tous les maux. (pas besoin d'aller à la pharmacie, n'es-ce-pas James !) Soava dia.

Merci à Madagascar pour ses paysages et merci aux malgaches pour leur gentillesse.

lundi 4 novembre 2013

Madagascar nostalgie... suite

Rocher de granit à Ambatomanga

La suite de notre voyage nous mène à Andasibe puis à Morondava


Avant notre périple vers l'ouest un petit saut à l'est dans le village d'Ambatomanga à la recherche de fromages typiquement malgaches. Cette région du Vakiniadiana est réputée pour son élevage de vaches laitières et on y trouve quelques fromageries dignes de ce nom. Provisions faites nous voilà tournés vers ces fameux rochers de granit dans un décor sauvage naturel et désert.

Toujours à l'est, à 140 km de Tananarive, sur la route de Tamatave, la parc national d'Andasibe-Mantadia, dont la forêt primaire très dense et humide nous offre une faune et une flore exceptionnelle.
scarabée girafe mâle
Lémuriens, reptiles et amphibiens, oiseaux, mammifères, insectes.
Nombres d'espèces endémiques à Madagascar.
Nous avons pu observer un couple de scarabées girafe posés sur une feuille de mélastome, la femelle incise la moitié d'une feuille, y dépose ses oeufs et enroule la feuille autour des oeufs. Le mâle a un très long cou, d'ou le nom de scarabée girafe.
fougère
Les bambous et fougères géantes, les goyaviers, les orchidées et eucalyptus agrémentent cette réserve.
Une note toute particulière à notre guide, très captivant, motivé et cultivé. Incollable sur les espèces endémiques à Madagascar et sur la faune et la flore de son parc.






Le but de notre balade à l'ouest : Morondava à 650 km de Tananarive par la N7 jusqu'à Antsirabe, puis N34 et N35. Pour qui connaît les routes dites nationales à Madagascar, la distance peut rendre nerveux.

Départ de Tana très tôt, premières lueurs du jour aux environs d'Ambatolampy, pour y voir les fourneaux de briques alignés au bord de la route. Après la récolte du riz, l'argile des rizières sert à la fabrication des briques qui sont ensuite entassées de manière à préserver un foyer à l'intérieur de l'empilement, qui servira à la cuisson des briques.Pour ce faire, on utilise du bois en grande quantité et cette méthode de cuisson est une des causes de déforestation de l'île. Sur le bord de la nationale, les enfants vendent des écrevisses. Partout à Ambatolampy s'exposent les fameuses marmites en aluminium recyclé.
spectateurs lors de la crevaison
Direction Antsirabe en admirant le paysage entre deux somnolences.
L'arrêt sera court car nous devons être à Morondava le soir. On visitera Antsirabe au retour.
Direction Miandrivazo (environ 220km), le relief est très mouvementé et les vastes espaces dénudés.
Un éclatement de pneu nous stoppe dans un hameau, où la maigre population se masse rapidement pour nous observer
. J'en profite pour prendre quelques photos et distribuer des crayons. Après avoir participé au changement de roue, bien évidemment mes mains sont sales. Un villageois ayant remarqué ma difficulté à me nettoyer s'approche de moi avec un broc d'eau limpide. Nous pouvons nous laver les mains. Après avoir chaleureusement remercié nos spectateurs, nous repartons. Arrêt dans la bourgade de Mandoto pour monter deux pneus neufs que nos accompagnateurs avaient heureusement prévus. Un défilé incessant d'enfants et d'adolescents, en blouses et cartables au dos marchent, suivis par d'autres blouses de couleurs différentes. Si le pays est pauvre en revenus, il semble riche de futurs adultes; mais sauront-ils relever leur pays vers plus de bien-être ?
chercheurs d'or
La température doit osciller autour des 35°,  le véhicule n'est pas climatisé et la journée n'est pas finie.
Un arrêt au bord d'une rivière dont j'ai oublié le nom pour observer les chercheurs d'or.

A la sortie de Miandrivazo, la pause casse-croûte et défoulement à l'ombre d'un manguier nous fait le plus grand bien.
L'ambiance au sein de notre petite équipe est bonne et enjouée, chacun semble heureux de ce périple. Si le lecteur est arrivé jusqu'ici alors il est peut être temps de lui dire que nous sommes huit comparses embarqués dans ce voyage : quatre malgaches et quatre vazahas. Notre chauffeur est heureusement très placide, car le véhicule semble vouloir affirmer son caractère rebelle et nous provoque quelques arrêts impromptus.
Une petite parenthèse locale : lorsqu'un véhicule passe sur un pont sans barrières (garde-fous) le chauffeur doit klaxonner pour chasser les fantômes qui pourraient errer dans les parages. Ne sachant pas si "c'est du lard ou du cochon", je le livre brut, sans arrière pensée aucune !
La fin de la route nationale 34 entre Miandrivazo et Malaimbandy (115km) est très vallonnée et par endroits en très mauvais état. (les bandits qui sévissent encore dans ces régions dégraderaient volontairement la chaussée afin de ralentir, voire stopper les véhicules pour dépouiller les occupants ?) Notre véhicule n'aime pas les ralentissements brutaux et le fait savoir par un arrêt moteur suivi d'un redémarrage laborieux. Chacun retient son souffle ! Quelques ponts métalliques rafistolés plus loin, nous voilà à Malaimbandy, où on rejoint la N35, 160km d'une route en bon état jusqu'à Morondava, rien à signaler si ce ne sont les fréquents barrages de police qui obligent notre carrosse à hoqueter à chaque ralentissement et à se faire prier à chaque redémarrage.
la plage de Morondava
Arrivée après environ 15 heures de route à destination.
DODO.

Morondava le matin sa plage de sable fin et compact, le canal du Mozambique et son eau tiède et agitée qui vous masse, vous relaxe et vous fait oublier les désagréments du voyage.
Petite ville de 70000 habitants vivant de pêche et des cultures environnantes de riz, de maïs et de manioc et de l'élevage des zébus.

Si vous êtes toujours intéressés, rendez-vous a l'allée des baobabs et a Antsirabe...

samedi 2 novembre 2013

Madagascar nostalgie...

Si le prix du voyage est élevé, la récompense, dans notre accueil chaleureux dès notre arrivée à Ivato dépasse déjà toute nos espérances. La suite ne démentira jamais notre premier sentiment.


Bouleversés ! C'est peut-être ou peut-être pas le meilleur mot qui qualifie notre petite épopée dans ce pays étonnant, attachant, si différent du nôtre.
Madagascar, l'île rouge par la couleur dominante de son sol chargé en latérite (brique) nous a offert une panoplie de couleurs, de bruits, d'odeurs.
Artisanat local
Couleurs : rouge comme dit pour le sol et la brique utilisée dans toutes les constructions, noire pour le charbon de bois consommé dans la majorité des foyers malgaches, vert pour les rizières et les cultures, multicolores pour les arbres à fleurs et à fruits qui peuplent l'île, étoffes bigarrées pour les habitants des villes et des campagnes.
Bruits : les aboiements des chiens qui peuplent la nuit, le chant des nombreux coqs qui commence dès 4H30 le matin, les bruits des moteurs des trop nombreux véhicules circulant difficilement dans les rues des grandes villes, les cris des enfants sur le chemin de l'école, le claquement sec et répété des massettes frappant le granit.
Odeurs : Tananarive, la capitale vous prend fortement à la gorge et aux narines, la pollution due aux moteurs des vieux véhicules, ajoutée à celle des nombreux brûlis de végétaux et d'ordures, l'odeur des étals de viandes ou de poissons.

Tana le quartier universitaire
Après un premier passage de 3 semaines en 2010 où j'avais pu mesurer l'ampleur du fossé entre nos cultures, je craignais une laborieuse adaptation pour mon épouse, peu habituée à ce mode de vie. Mais c'est avec une facilité déconcertante qu'elle s'est adaptée aux us et coutumes malgaches. Imprégnés dans une communauté d'un quartier populaire, extérieur au centre ville, nous avons pu apprécier la gentillesse naturelle quoique un peu roublarde des habitants.
Lors de nos promenades pédestres quasi journalières dans des lieux agréablement sordides pour nos yeux de dits civilisés, les sourires, les "bonjour madame, bonjour monsieur, comment allez-vous ?" Bien, merci et vous ? "Cà va, merci"
Le moindre sourire amène un sourire ou un rire spontané, jamais moqueur.
Les enfants, souvent sales et pouilleux mais tellement avenants sont toujours une réjouissance pour nos regards étrangers à ce spectacle. Jamais une main, ni même un regard quémandeur, si le rose n'apparaît pas dans leur vie, au moins ont-ils cette dignité de ne pas mendier.
Si certains quartiers de Tana peuvent ressembler à la cour des miracles, il en est de même dans toutes les grandes métropoles. En effet la capitale malgache compte, avec sa périphérie plus de deux millions d'habitants.
On peut presque dire que Tananarive est une ville à la campagne. Lorsqu'on passe d'un quartier à un autre on traverse des champs de cultures maraîchères, puis des rizières, on croise des charrettes tirées par des zébus, on voit d'innombrables piétons, on longe des lacs, on escalade des collines de granit en ébullition permanente peuplées de silhouettes besogneuses.

Carrière de granit
Nos hôtes, fervents catholiques, n'ont pas manqué de nous inviter à assister la messe du Père Pédro. Akamasoa, qu'on peut traduire par les bons amis est une oeuvre grandiose et sans doute nécessaire, même si le côté un peu trop spectacle de la grand messe (environ 8000 personnes) animée par le Père Pédro nous a laissé comme un petit malaise. Cette remarque est une opinion personnelle et n'engage que son auteur. Certains de nos amis qui fréquentent Akamasoa depuis de nombreuses années sont d'un tout autre avis que le nôtre.


Accompagnés par nos hôtes, nous avons découvert le Rova, le palais de la reine juché sur la plus haute colline de la capitale malgache. L'édifice réhabilité est à visiter sans faute. S'il domine la ville et offre une diversité de panoramas, il a aussi cette particularité d'être visible à des kilomètres lorsqu'on se dirige vers Tananarive.

Quel plaisir de déambuler dans les artères commerçantes, visiter les marchés, faire ses courses dans les centres commerciaux ou dans les quartiers populaires, utiliser les transports locaux.
Tenter de se familiariser avec l'argent du pays, l'ariary, est un  peu délicat car les gens parlent toujours en FMG (le franc malgache remplacé depuis 2003), attention car l'ariary équivaut a 5 fmg :
2500 fmg = 500 ariary. Si l'on ajoute que le malgache est malicieux, il faut se montrer prudent et organisé.
Couleurs du marché

Nos quelques réticences concernent en premier lieu la pollution, la pauvreté évidente et la saleté commune a tous les quartiers populaires de la ville a l'exception d'Akamasoa.

Aucune ombre dans notre voyage à Madagascar malgré le premier tour des élections présidentielles et malgré cette triste affaire de lynchage à Nosy be au nord du pays

A suivre, un petit périple vers l'Ouest de la Grande Ile...

mardi 1 octobre 2013

Que d'observateurs

Observateurs, inquisiteurs, épieurs, voyeurs, scrutateurs et autres con-trôleurs.



Notre premier ministre avait besoin d'un esprit neutre et éclairé pour dépassionner le débat sur la laïcité. Il a nommé Dounia Bouzar "anthropologue des religions" à l'Observatoire de la laïcité.

Donia Bouzar ? L'Observatoire de la laïcité ? Dans un premier temps, j'ai imaginé la dame juchée sur un minaret observant le beffroi du village ennemi avec son périscope. J'étais sans doute assez près de la réalité.
A vouloir trop se pencher du haut de son observatoire, elle va faire une chute douloureuse, pensai-je.

Là-haut, plus près du ciel, en scrutant la cloche qui hésitait dans le beffroy : droite, gauche, droite, gauche... Donia avait l'image sans le son, elle pouvait donc réfléchir sereinement et c'est là que vint l'illumination qu'une idée l'effleura, juste une pensée : et si on remplaçait l'Ascension par l'Aïd ! De toute façon, à part quelques illuminés, personne ne sait ce qu'est l'Ascension. (peut-être un truc des alpinistes ???)
Dans la foulée, l'Assomption appelée aussi Dormition ou Fête de la Vierge Marie, pourrait être remplacée par Yom Kippour. Mais ce n'est qu'un nuage fugace qui lui traversa l'esprit.
Jamais, grand jamais ces réflexions personnelles n'ont été des propositions. Un peu de tenue que diantre ! Il s'agit d'une observation, à peine une suggestion, et puis c'est son boulot à la dame, zut, il est question de religions laïcité.

Pour éclairer ma lanterne, j'ai pris un peu de hauteur (j'ai escaladé mon balcon) . Après quelques minutes de concentration intense j'ai pu, moi aussi, observer la laïcité dans toute sa beauté et j'ai eu très peur.

L'herbe était haute, très haute. La tonte allait devrait être sévère, il allait falloir couper court.

J'ai vu le calendrier avec tout ces saints, toutes ces saintes : mais qu'allons nous faire de vous ? Qui mettre à votre place ?
Mégane, Térébentine ou Clitoris (si, si, voir Le Gorafi), ce dernier étant bien entendu un prénom masculin, il va falloir en trouver quelques centaines, mais je ne suis pas inquiet on a de l'imagination dans les observatoires.
Remplacer quelques milliers de clochers par des minarets s'avère un peu plus ardu. Mais non, suis-je idiot, notre nouvelle religion s'appelle Laïcité ! Il va falloir couper des "têtes", plus de clochers, ni de beffrois, ni de minarets. Aucun ne devra dépasser la cheminée de la maison du peuple ou de la médiathèque.
Du haut de mon observatoire j'aperçois tout à coup la rue Saint Dominique, avec la place Saint Jacques en son milieu. Il faudra changer leurs plaques, quelle bonne idée, en rue Bouzar et place Bergé.
L'école Saint Joseph, mon ancienne école dans la rue du Prie Dieu, que va t'elle devenir mon D... Ecole Ayrault rue de Nantes me paraît tout à fait convenable.
Merde, les adresses, la poste, le facteur, les factures, quel fourbi en perspective.

Donia Bouzar aurait sans doute besoin d'un "aide anthropologue de la connerie" c'est à cette fin que je postule.
Ma période d'observation rapide étant terminée, je voudrais m'investir pleinement dans une observation minutieusement détaillée de votre Observatoire.

vendredi 27 septembre 2013

Ah ! les syndicats

L'actualité nous éclaire sur le décalage entre syndicats et salariés.
Qui devrait se remettre en question ? Syndicats ou salariés ? Mais ....


Les nuits sont faites pour dormir. Les dimanches pour aller à la messe, manger la poule au pot et sortir en famille.

Mais si, avec quelques semblables, nous préférons vivre la nuit. Si certains, dont je fais partie, ne se rendent pas à l'office du dimanche, détestent la poule au pot et refusent les sorties familiales des fins de semaines. Doit-on stigmatiser cette minorité choisissant librement de travailler la nuit et (ou) le dimanche ?  J'ai bien dit librement... Inutile de chercher une quelconque obligation ou esclavage.

Parce que nos jours de détentes sont différents des vôtres, nous voilà manipulés sans le savoir. Laissez moi rire ! Cessez de nous prendre pour des enfants qu'on doit guider par la main pour les garder du grand méchant loup.

Les causes d'un autre choix peuvent être différentes et sont toujours personnelles. Un minimum de liberté pour chaque individu, es-ce trop demander ?

De l'avis des syndicats, nous sommes exploités par ces salauds de patrons.
Obligés de venir faire nos heures de travail quand les autres s'affalent devant leurs télévisions avant leurs nuits réparatrices. Vont pédaler gaiement le long des pistes cyclables. Vont taquiner le goujon assis au bord de l'eau. Vont tapoter dans un ballon en vociférant.

Le rôle d'un syndicat ne serait-il pas de défendre aussi cette catégorie minoritaire que sont les travailleurs "décalés" et non de la stigmatiser (le mot à la mode) ? Quand je dis la défendre, je veux dire l'aider et non pas la défendre contre elle-même. Nous sommes adultes et responsables, inutile de nous mettre des bâtons dans les roues en prétendant détenir le savoir et la vérité.

Si telle est la demande de quelques uns, travailler Samedi, Dimanche et Lundi, pour ceux qui le peuvent et le souhaitent, au lieu de Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi et Vendredi pour un salaire équivalent. Voilà le genre de revendication non destructrice et qui pourrait peut-être satisfaire le plus grand nombre. Telles devraient être les demandes de ceux qui se disent représentants du personnel. Un peu plus de dialogue ne peut pas nuire.

Aujourd'hui, il serait opportun pour l'efficacité des syndicats d'oublier un peu l'idéologie au profit d'un réalisme plus pragmatique. Un renouvellement et une remise en question des effectifs pour bâtir un rapport de force constructif et pas seulement contestataire. Voilà l'avenir du vrai syndicalisme.

Vous voulez une place à la table des négociations : alors négociez avant de contester ! Soyez de vrais représentants du personnel. Laissez les idéologies et la politique, là n'est pas votre rôle.

mardi 24 septembre 2013

Entre laxisme et répression


Lorsqu'un fait divers de l'ampleur de l'attaque de la bijouterie de Nice éclate au grand jour, le projet de loi tenu à bout de bras par Christiane Taubira concernant la récidive et l'abandon des peines plancher vit, on l'espère, sa dernière heure.



Comment doit réagir un ministre de l'intérieur quand un crime dramatique bouleverse l'opinion publique ? Il se rend au chevet des protagonistes du drame pour montrer qu'il s'intéresse au sort de ses concitoyens, pour tenter de communier avec eux dans l'émotion. Il tente de faire croire qu'il maîtrise, qu'il nest pas impuissant devant cette situation.

Son statut l'amène a faire des déclarations à la presse, à y ajouter des promesses de durcissement de la loi, pour que ce genre de situation ne se reproduise pas. Même un ministre, non concerné directement par ce drame, prend position ouvertement pour le bijoutier. Arnaud Montebourg déclare "On peut comprendre son désespoir, on peut comprendre sa panique et sa peur... On peut le comprendre." Clair et sans ambiguïté !
Si l'on ajoute cette réaction massive en faveur du bijoutier, sur les réseaux sociaux, alors on peut prédire que la loi Taubira a du plomb dans l'aile ou dans le dos.

La litanie des exactions du braqueur tué est pour le moins édifiante. A même pas 20 ans, 20 interpellations. Quatorze comdamnations par les tribunaux pour mineurs, foyers d'accueil, foyers de rééducation, suivi juridique et deux ans et demi de prison. Alors qu'il devait être incarcéré, un juge d'application des peines avait ordonné sa libération et sa mise sous bracelet électronique. Sauf que celui-ci venait de lui être retiré pour un suivi en milieu ouvert par un conseiller de probation. On croit rêver et on sait le résultat.
L'exemple parfait des lacunes de cette politique laxiste déjà en place et que Madame Taubira trouve encore trop répressive.

Si ce fait divers malheureux peut servir de déclencheur pour une justice moins permissive, afin que cette loi, signe de faiblesse et de tolérance pour les délinquants, ne voie jamais le jour, alors ce braquage qui a si mal fini n'aura pas été complètement inutile.

jeudi 12 septembre 2013

Ils ont dit pause fiscale !

Les borborygmes budgétaires émis par nos gourmands ministres commencent a nous irriter les oreilles. Du côté de l'Elysée on n'y va pas avec le dos de la cuillère, la louche est bien remplie. Encore une fois il va falloir cracher au bassinet, la pause fiscale n'est qu'un mensonge. Désinformation !

Plus précisément on peut détailler les nouveaux impôts sangsues planqués dans les chaussettes du gouvernement.

La T.V.A qui va passer de 7% à 10%, et de 19,6% à 20%. Excellent pour le pouvoir d'achat des plus pauvres !

La pause fiscale concerne sans doute la fiscalité du diesel. Nos amis écologistes estiment que celui-ci est anormalement sous taxé. Et malgré les pédalages et rétropédalages du ministre la nouvelle claque va nous arriver en pleine figure. Toujours aussi bon pour le porte-monnaie de ceux qui n'ont pas les moyens de demeurer à proximité de leur lieu de travail, ou qui n'ont pas de possibilités de transports collectifs. Tout le monde n'a pas de logement à disposition près de son boulot, ni de chauffeur, ni de voiture de fonction, ni d'indemnités de déplacements.

L'assurance complémentaire, en partie payée par l'employeur, va rentrer dans le calcul de l'impôt sur le revenu. Cette mesure semble assez déplacée, puisqu'on a imposé aux employeurs de participer au paiement d'une complémentaire. Cherchez l'erreur !

Quant à ceux qui, après s'être endettés pendant plusieurs décennies, ont enfin fini de rembourser leur prêt pour l'achat de leur modeste résidence, ils devront s'acquitter d'une taxe. Pour nos gentils socialistes, il est tout à fait anormal que ces salauds de propriétaires soient exonérés d'impôt sur leur bien. D'ailleurs ils doivent bien comprendre que ce qui est à eux, appartient d'abord à l'état. Non mais !

Les entreprises n'ont pas été oubliées, l'excédent brut d'exploitation au delà d'un chiffre d'affaires de 50 millions va être taxé à 1,6%. C'est un investissement en moins, mais c'est très judicieux, puisque décidé par l'état.

Nos très chers coûteux amis dirigeants ont trouvé la formule antilogique, "pause fiscale" mais je pense qu'il y a erreur , il s'agit d'une "pose fiscale", en attendant la double et même la triple pose.
En relisant ces quelques lignes, j'ai cru que j'avais mutilé un oignon, j'en pleure encore...

dimanche 8 septembre 2013

Décadence



Le Caramel Mou remplaça le Moulin à Vent au poste très envié de Jardinier Chef en charge du paradis hexagonal.

A ce titre et se prenant pour Blanche Neige, il disposa aux endroits clés de son nouveau terrain de jeu, une kyrielle de Nains de jardins et de Stroumpfs.

Quelques exemples :

Il installa ainsi le Stroumpf Kommandatur dans le mirador de droite. Avec sa bonbonne de Flytox il est chargé d'empoisonner coccinelles et gendarmettes. C'est un excellent élément, très ambitieux et assez décoratif. Il a placé une ribambelle de petits stroumpfs bleus dans toutes les allées, ceux-ci sont chargés de verbaliser les coccinelles et autres libellules et papillons s'égayant à travers les jardins.

Grincheuse, notre nain asexué est en charge de gérer les conflits, qui ne manquent pas de se créer, entre fleurs et légumes. Sa prestation est assez bonne dans ce domaine, mais le prix d'excellence lui est réservé dans la saisie et la mise en isolement des insectes parasites oubliés par Kommandantur (même s'il lui arrive quelques fois d'entrouvrir le bocal pour laisser échapper quelques espèces protégées). Sa spécialité : le sexe des fleurs.

Il mit Prof à la surveillance des graines qui, une fois germées, allaient embellir son jardin. Le roi du bricolage semble un peu dépassé par la besogne. Lui n'a rien compris au sexe des fleurs. Beaucoup de progrès à faire pour notre nain doctrinaire mais peu studieux.

Le Stroumpf chauve est chargé de l'entretien des allées et autres plates bandes. La tonte du gazon semble bien être son passe-temps favori. Sur ordre du Jardinier Chef, il privilégie l'entretien des parterres de fleurs aux planches de légumes, le tape à l'oeil plutôt que le nécessaire.

Le nain Questeur, qui remplaça le nain Menteur déclaré trop gourmand, s'occupe des récoltes de blé et d'avoine. Malgré la grande sécheresse actuelle il se débrouille pour grappiller aux quatre coins du potager. Sous son règne, la terre s'appauvrit et les récoltes futures risquent d'en pâtir fortement.

Joyeuse notre nain illuminé a obtenu le droit de diffuser la musique d'Assurancetourix dans toute l'étendue du parc. Seuls les pots (de fleurs) sont ravis de cette initiative grotesque. D'ailleurs certains Elfes des ondes du parc font entendre leurs voix discordantes.

Évidemment, pour encadrer ce petit monde d'arrogants, il fallait un être supérieurement doué et intelligent, doublé d'un meneur de créatures hétéroclites. C'est pourquoi, l'Agent Zéro fut nommé précepteur en chef des parterres, étangs et jardins. Plutôt Chamallow que Croquant Villaret, la pauvre guimauve se désespère de la désobéissance de ses subalternes. Ses coups de gueule sont si pâteux qu'ils n'effrayent même pas les quelques nymphes qui hantent encore les sources du jardin.

Caramel Mou et Chamallow, j'imagine ce mélange dans ma bouche et je me demande si le mariage des deux ne pourrait pas faire l'objet d'une nouvelle friandise hexagonale qui, fabriquée en quantité colossalement industrielle, permettrait d'entendre encore ce chant si joyeux " Hé ho, on rentre du boulot ".

Si votre cerveau devait imaginer une ressemblance avec ...................................................., croyez bien qu'il n'en est rien ou si peu !








lundi 26 août 2013

Coupables ! Coupables ! Cou.....


Encore une nouvelle restriction à ce qui reste de nos libertés ! L'état décide, le con-tribuable doit obéir.

Pourquoi ce terrorisme anti-fumeurs ? Pourquoi cette interdiction de "vapoter" publiquement, au fallacieux prétexte d'incitation à la consommation de tabac ? Pourquoi tant de maltraitance vis à vis du fumeur ? Ne devrait-on pas aider le fumeur plutôt que le culpabiliser ? De quoi est-il coupable ? De garnir copieusement les caisses de l'état et des cigarettiers, de vivre dix années de moins que le non-fumeur. Si c'est le cas, c'est effectivement criminel. N'es-ce pas Marisol, vous avez raison, ils sont coupables ?
Comme l'automobiliste coupable d'avoir un véhicule et de dépasser le seuil dangereusement criminel de cinquante kilomètres heure. Au même titre que le conducteur "normal", le vapoteur compulsif doit être rangé dans l'ordre des individus à éliminer coûte que coûte.
Imaginez-vous maintenant, jeune conducteur et fumeur : doublement coupable ou doublement victime ?

Dernière nouvelle : le magazine 60 millions de consommateurs support de l'institut national de la consommation (institut d'état comme il se doit) déclare, à la suite de notre ministresse, la cigarette électronique dangereuse, voire très dangereuse. Ouf ! Il était temps de couper l'herbe sous le pied des défenseurs du vapotage. La survie de quelques lobbys en dépend.

Si vous ne saviez pas encore ce qui est bon ou mauvais pour vous, l'état, votre ange gardien, vous guide vers ce qu'il y a de meilleur (sauf pour votre porte-monnaie). Une nouvelle loi va sans doute apparaître pour illuminer notre futur sans fumée et sans nicotine.

Pourquoi pas sans alcool ?
Pourquoi pas sans automobile et autres véhicules dangereux pour notre santé et pour celle des autres ?
Pourquoi pas sans sel ?
Pourquoi pas sans sucre ?
Pourquoi pas sans graisses ?

Et pourquoi pas sans canicule, sans inondations ni tempêtes de neige ? Ah, mais bien sûr l'état ne peut rien, sauf  de créer un petit impôt canicule, inondations et tempêtes de neige ! Si, si c'est possible !

La cigarette électronique c'est :

  • le cancer de l'industrie du tabac
  • un trou dans les finances publiques
  • un concurrent déloyal pour les substituts vendus en pharmacies

Ceci explique sans doute cela !

mercredi 7 août 2013

Deux mondes si ordinaires

Dialogue de la rue


Madame A...

Comment va votre fils ?

Madame B...

Mais vous le savez bien, voyons !

Madame A...

Ah ! c'est vrai il est en vacances à la maison d'arrêt.

Madame B...

En vacances ! Vous voulez rire, il travaille dur. Il révise, il tient à obtenir son diplôme cette fois. Il est sur la bonne voie vous savez...

Madame A...

On peut faire des études en prison maintenant ? Mais votre fils n'avait aucun diplôme ?

Madame B...

Oh ! Si, il avait son C.A.P. de délinquant. Mais là il va passer une licence et même une maîtrise je crois, d'après ce qu'il m'a raconté. Il paraît qu'ils ont de très bons profs, tous archi-compétents. Il préfère en mettre un bon coup maintenant, plutôt que de retourner en formation dans quelque temps à cause d'un autre échec.

Madame A...

Je, euh, je ne comprends pas ?!?!?!!!!!! Je ne vois pas sur quoi çà peut déboucher ??????

Madame B...

Ah la la, on voit bien que vous ne connaissez pas mon fils. Enfin réfléchissez un peu ! Des débouchés il y en a plein, tout le monde se battra pour le recruter mon fils. A sa sortie, il a déjà une quinzaine d'opportunités, tous les caïds du business veulent l'embaucher et pas pour un salaire de misère.
Il m'a dit : "maman, je sors dans 6 mois, dans 8 mois je t'achète un pavillon de 150 m2 à la campagne et je t'emmène un mois en vacances dans ta famille au bled".
Hein ! Qu'es ce que vous en dites, çà vous en bouche un coin ! Même que j'ai téléphoné à mes cousins là-bas, pour leur dire qu'on viendrait en avion.

Mais et vous, comment va votre grand ?

Madame A...

Au chômage depuis presque un an et toujours rien, c'est difficile vous savez.  Avec un bac+5, il pensait trouver un boulot rapidement. Mais hélas ! Heureusement qu'on est là pour le soutenir moralement et financièrement.

Madame B...

Excusez moi, je mesure ma chance et j'ai vraiment de la peine pour vous. A bientôt peut-être !







lundi 5 août 2013

Drôle de monde

Imaginons un monde ou des "gens responsables et bien informés" vous diraient, pour votre bien, de consommer chaque jour une dose de raticide. Le "médicament" serait renommé forticide comme il se doit.
Appuyée par la communauté scientifique, sûre de ses études et de son diagnostic, la presse écrite et parlée se ferait le relais de ces experts spécialistes de confiance. Non pas que ceux-ci nous veulent du mal, mais convaincus de leur idéologie réformatrice, progressiste et positive, ils ont décrété ce caprice cause nationale.
D'ailleurs le forticide n'est-il pas fabriqué par les fameux laboratoires Servier/Cahuzac ? Ce qui est une preuve de qualité et de probité.
Relayée par François Van Tripotent et ses acolytes cette information risque, dans un premier temps, de  nous surprendre et de nous faire sourire. Mais devant l'insistance de l'intelligentia bien pensante, un soupçon de doute va s'installer, certains de nos amis disent vouloir tenter l'aventure. Pourquoi pas nous ?
Puisqu'on vous répète que c'est sans risque, que seuls les esprits chagrins (ceux du mal, les conservateurs de droite++) rechignent et vitupèrent. Ce sont des aigris rétrogrades et conservateurs, ne les écoutez pas : ils stigmatisent. (A être ainsi stigmatisés certains doivent garder d'énormes plaies béantes et purulentes.)
Mais nous sommes réticents, tentons de rester sourds à ce discours redondant.

Et puis, sans raison, ou par lassitude et un brin de curiosité malsaine nous relevons le défi en sachant que ce ne sera qu'un essai sans suite. Une petite première dose de forticide çà ne pourra pas nous faire de mal.
La posologie indique une cuillère à café par jour.
Les premiers symptômes vont apparaître après le quatrième jour : maux d'estomac, vomissements et saignements. Notre inquiétude nous mène en consultation, le diagnostic est sans appel : il faut doubler la dose et les désagréments disparaîtront.
Accoutumance et dépendance c'est le résultat qui nous conduit à notre état de zombies.

Nous sommes drogués, dépendants des gourous qui nous manipulent et nous conduisent à notre perte.
Notre pays est foutu.

dimanche 21 juillet 2013

Information interdite

Chut ! Faut pas le dire.


A la première lecture des incidents survenus lors du déraillement du train à Brétigny-sur-Orge,
j'ai d'abord pensé à une manipulation journaleuse. Mais en écoutant la réaction du ministre des transports faisant état "d'un accueil un peu rude" lors de l'intervention des secours, j'ai tout de suite entendu le mensonge évident, sans doute commandé par la hiérarchie politique.
Aujourd'hui, avec un peu de recul, la désinformation manipulée apparaît tellement évidente qu'on ne peut s'empêcher de penser que certains, par intérêt électoral, orientent et musellent l'information.

Après mûre réflexion et nombre d'expertises, on peut facilement comprendre qu'une pièce solidement fixée sur des rails par quatre boulons puisse se désolidariser en l'espace d'un quart d'heure en présence de caméras aveugles, évidemment sans aucune intervention humaine.
Les gens chargés de nous informer invoqueront peut-être le saint-esprit bricoleur, sans doute mécontent de l'entretien des voies, il aura préféré intervenir lui-même afin de nous donner une bonne leçon.

Chut ! Taubira veut faire passer une nouvelle loi anti-récidive.


Il faut pas le dire, mais Madame Buldozer Taubira propose une loi proposant la libération automatique des détenus aux deux tiers de la peine, voire à mi-peine.

Les victimes seront ravies d'apprendre cette bonne nouvelle.