mardi 30 septembre 2014

Monsieur Sénat penche à droite


 Attention, la chute pourrait être douloureuse !


Monsieur Sénat a pris son élan, le vieux mastodonte, qui se dandinait lourdement d'un pied sur l'autre vient brusquement de basculer à droite. Devinez ce qui lui arrive ? Trop vieux et entraîné par le poids de son ami Monsieur Alzeimer, ils ne savent comment le redresser. Mais à quoi bon, l'ancêtre serait capable de s'écrouler piteusement à gauche, à moins, chose horrible, qu'il ne plie sur ses vielles jambes variqueuses et ne s'écroule de tout son long dans sa vomissure.
De l'avis de certains spécialistes, ce corps bien malade, (sauf les mains crochues et les poches profondes) ne devrait plus survivre très longtemps.
Si l'on n'a pas encore parlé de pronostic vital pour ce vénérable vieillard, certains glissent en coulisse que la sénilité du personnage est irréversible. S'il devait continuer à s'écrouler lamentablement à droite, certains rebouteux ont parlé de piqûre ou d'euthanasie libératrice.

Mais, comme on vient de lui faire quelques pansements capables de repousser sa déchéance aux calendes grecques, on va devoir le supporter et le nourrir ad vitam æternam. Et Dieu sait que la profondeur de ses poches lui permettent d'enfouir de belles réserves, en prévision d'hivers moins cléments. Un conseil, planquez votre casse-croûte, ce vieux débris serait assez habile pour vous l'ôter de la bouche.
Seule la tête du mastodonte avait Bel-allure, et ces cons viennent d'embaucher le meilleur chirurgien-démonteur-esthétique, pour pratiquer des injections massives de botox et autres graisses, afin d'obtenir un Gérard joufflu et double-mentonneux. Mais suis-je idiot, vous connaissez déjà cette avenante frimousse !
Je crois que le nouveau Monsieur Sénat va retrouver ce petit coup de fourchette qui lui a tant manqué pendant sa courte période ascétique, et qu'il va pouvoir satisfaire l'appétit de ce vieux corps flasque et volumineux.

Rappel : (source Le Monde) 
- 335 millions d'euros : budget annuel du sénat
- 920 000 euros par sénateur annuellement

dimanche 28 septembre 2014

Honorine

Ma grand mère était une vielle dame laide et acariâtre. Par bravade, je plantais mes yeux dans son regard pervers et soutenais l'éternel rictus provocateur qui  laissait voir les quelques chicots de sa bouche haineuse. Pour parfaire le tableau, elle était affublée d'un zozotement qui égratignait mes oreilles. Par contre, la qualité et le bon goût de ses toilettes tranchait avec la difformité générale d'un corps voûté et tordu, même torsadé je crois ! Le déplacement, d'une vivacité inouïe pour une telle carcasse, jamais assistée d'aucun point de soutien, tenait presque du miracle et occasionnait des claquements et des grincements qui résonnent encore aujourd'hui à l'orée de mon oreille.

Je sais, peinte de la sorte, vous pensez que ma grand mère me détestait ! Eh bien non ! Elle m'adorait, et je tentais ou je faisais semblant, de lui rendre sa sollicitude à mon égard.
"Ne m'appelle pas grand mère, appelle moi Honorine ou Norine si tu préfères" me disait-elle à chacune de mes visites.

En ce Mercredi d'Avril, alors que je pénétrais dans la propriété d'Honorine de Beauregard, une galopade suspecte me fit sursauter. Je stoppai net et l'ouïe aux aguets, j'entendis nettement le bruit d'une chute suivie d'un cri douloureux. Je me précipitai à l'intérieur de la maison en hurlant "Honorine". C'est en pénétrant dans le grand salon que je la découvris. Elle gisait sur le tapis Persan, une grosse tâche de sang entourait son corps. Je m'approchai doucement, trop inquiet pour toucher un cadavre ainsi vrillé sur le sol. Je m'assis dans le canapé, les coudes posés sur les genoux et la tête enfouie dans les mains, je me mis à pleurer.
C'est alors qu'un grognement suidé fit trembler mon tympan. C'était Honorine qui émergeait d'entre les morts, c'est du moins ce que je pensai à cet instant. Elle me vit et me fit signe d'approcher. Elle cracha un morceau rouge sanguinolent. Articulant difficilement, elle me donna l'ordre de courir à la proche gendarmerie et de ramener les forces de l'ordre en faisant attention de ne pas tomber sur les voyous qui l'avaient agressée. Je vis du sang couler abondamment au coin de sa bouche, lui portai un mouchoir et l'aidai à s'asseoir sur une chaise. Avant de quitter les lieux, je captai son regard, il était triomphant et le rictus était presque un sourire.

Environ une heure plus tard, de retour avec les gendarmes, on entendait des hurlements et des ricanements bien avant de pénétrer dans l'enceinte de la propriété.

Dans le grand salon, ma grand mère, armée d'un fouet de vacher lacérait lourdement le dos de deux gaillards saucissonnés à même le sol.

Le premier souffre d'une fracture à la jambe gauche, d'une deuxième fracture à l'avant-bras droit et de nombreuses coupures et hématomes, le second a dû subir une greffe : il lui manquait une joue entière.

Dd

samedi 27 septembre 2014

Vendanges

 

Sensation bizarre, ce matin je fus éveillé par la fatigue. 


Pourquoi le sommeil me fuyait si tôt ? Ma journée d'hier avait été pleine et dure à souhait. Huit heures consécutives m'ont vues couper le raisin, remplir les seaux et les vider dans la remorque du tracteur. Cinq cent kilos de Syrah pour une seule personne dans la même journée. Après les occupations du soir, c'est donc harassé et satisfait de mon labeur que je m'étais endormi.
Le jour n'est pas prêt de se lever, le réveil n'a pas fredonné et toi, fatigue, tu me bouscules alors que tu devrais tenter de me refaire une santé. Ce matin, je t'en veux de te coller à mon corps comme une tentacule gluante et moite. Me sachant oublié du sommeil et considérant ma nuit bien compromise, je me levai en douceur pour ne pas bousculer les rêves précieux de celle qui partage mes jours, mes nuits et nos courbatures.
Par la fenêtre béante, j'ai pu constater qu'il ne pleuvait pas. Quelques instants j'ai admiré un magnifique ciel étoilé. Ces constats n'arrangeaient pas ma fatigue, sans pluie, les vendanges reprenaient dès le lever du soleil. La journée serait épuisante, mais déjà je considérais ma fatigue avec condescendance, comme si celle-ci s'était vautrée à ma place, dans le lit douillet. Je la sentais, à la fois craintive et moqueuse dans mon dos, un rapide coup d'oeil vers mon oreiller, où je m'attendais à la voir, luciole avachie. Un instant j'ai cru la discerner, avant enfin, de me rendre compte que je fabulais.
Le temps d'un petit déjeuner sur la terrasse, malgré l'air frais de la nuit et ce petit vent qui fait bouger les arbres comme de sympathiques fantômes dans la lueur obscure de la presque pleine lune. Avec le frissonnement des grosses feuilles du mûrier platane qui s'agitent au dessus de ma tête, je me sens rassuré et heureux dans cet endroit familier.
Le passage à la salle de bains me rappela que mes genoux me faisaient mal, très mal. Enfiler les vêtements me rappela que mon dos avait souffert aussi, d'une journée accroupi-debout, encore et encore. Le passage des chaussures me rappela que les allées entre les vignes était couvertes de pierres anguleuses, mes arpions en étaient les témoins térébrants. Les cinq coups de la cloche de l'horloge du village me rappelèrent que dans un couple d'heures, on allait s'atteler à cueillir Grenache et Palomino, et que la journée serait épuisante.
Et puis cette douloureuse et volumineuse démangeaison qui handicape mon bras gauche à cause de la piqûre d'un insecte que je n'ai pas réussi à identifier ; sans doute une guêpe : mon corps fait des réactions spectaculaires chaque fois qu'il se  frotte à cette race de bestiole.

Il me restait une bonne heure à combler avant le réveil de mon amour. J'ai erré quelques instants puis j'ai vite retrouvé le chemin du clavier qui s'anime sous mes doigts. Les mots écrits, ceux qui sont là ; ceux que ce soir j'effacerai, je corrigerai pour tenter la liaison d'un potage pas trop indigeste.
Le cliquetis bruyant des archaïques touches du clavier, a eu raison du sommeil de ma douce moitié. Sa frimousse endormie apparaît au coin de la porte. C'est deux sourires qui se rencontrent : la journée s'annonce bien, malgré les douleurs réciproques ou collectives, je ne sais plus très bien. Après les tendresses d'usage, la vie reprend son cours.
Il nous restera à trouver ce dernier sursaut de volonté qui nous fera quitter la maison pour partir au labeur. Acheter le pain au passage, le trajet sera silencieux, puis retrouver les collègues et se remettre au travail. Très vite les mains, avec précision,  retrouveront leurs outils, le raisin remplira les seaux, les seaux rempliront les remorques, les remorques rempliront les cuves.
Plus tard le vin sera nectar, il remplira les bouteilles.
Ensemble, on le goûtera, on l'appréciera, on le partagera et la fatigue on l'ignorera.

Dd

jeudi 25 septembre 2014

Encore les syndicats.


Je sais qu'il est difficile de dire ici tout le mal qu'on peut penser des syndicats, mais tant pis, l'occasion est trop belle d'en remettre une petite couche.
Je profite donc de cette occasion pour dire mon désaccord total avec la grève lancée par les syndicats CGT, Sud Rail et UNSA de la gare Saint Lazare, pour défendre un petit groupe de collègues inconscients voire dangereux pour les usagers. Ces mêmes syndicats si prompts à condamner, fort justement, leurs employeurs quant ils négligent la sécurité des personnes qu'ils transportent, devraient de la même façon condamner les agissements irresponsables de ces individus.
Accident de Bretigny sur Orge

Petit rappel des faits : dans une vidéo, filmée par un de leurs collègues, un dimanche soir de février 2013, on y voyait des agents rigolards boire un cocktail rhum-piment-citron dans la salle de repos. L'un d'eux, à son poste d'aiguillage, disait avoir oublié de « clignoter » un train entrant sur un quai occupé. Conséquence, huit agents sont sanctionnés : apparemment normal !

Mais non ! Ces syndicats, aussi déraisonnables qu'imbéciles, décident de prendre les usagers du train en otages pour une cause indéfendable. Un minimum de respect pour ces gens qui doivent eux aussi aller travailler et qui participent à leur garantir leurs fins de mois.
J'imagine bien les usagers des trains ; pour pimenter leur déplacement, faire cuire des crêpes dans les compartiments et les arroser de rhum. Ah ! Mais c'est interdit... Pourtant ces usagers ne sont pas au travail, ils n'ont pas eu le temps de déjeuner avant de monter dans le train pour se rendre à leur boulot.

Les syndicats précités, vous vous êtes trompés de victimes : les utilisateurs de vos trains n'ont pas participé à la petite fiesta-crêpes-rhum, c'est pas eux les coupables. Vous voulez sans doute que les usagers du train respectent les consignes et respectent les cheminots, alors faites de même, respectez le règlement et respectez les voyageurs.
Malgré que ce fait soit marginal, comme affirmé par la direction de la SNCF, nul ne doit passer à coté de la sanction. Personnellement, lorsque j'ai mérité une sanction, et même si celle-ci me paraît sévère, je ne prends personne en otage ; tout juste quelques amis vont partager mon mécontentement et me dire « c'est bien fait pour ta g....., la prochaine fois tu feras gaffe ».

Dd

dimanche 21 septembre 2014

En effet, Valérie avait tort !


En ce dimanche de fin d'été, j'ai été pris soudainement d'une torpeur paralysante. J'ai dû m'allonger quelques longues minutes à même le sol, la sensation n'était pas désagréable, bien au contraire, des images féeriques sont ainsi apparues dans ma demi léthargie. Les yeux mi-clos, je pouvais admirer très distinctement la montagne enneigée, je pouvais sentir le souffle chaud du vent tourbillonnant en soulevant des gerbes de neige immaculée. J'ai aussi vu défiler l'image de tous mes ascendants jusqu'à la révolution française.

Pourquoi cette révolution française m'a amené le visage bouffi d'un certain François Hollande ? Et pourquoi ce cauchemar ?  Ce gros plan imposé à ma vue me réveilla en sursaut. Je suis revenu à la réalité depuis déjà deux couples d'heures et j'ai encore mal à mon subconscient ; cet avatar m'a perturbé.
Assis devant mon poste de télévision, j'entends Anne Roumanof me dire que "Non ! François Hollande ne déteste pas les pauvres puisqu'il en fabrique tous les jours"  Me voilà de retour au seuil de la conscience et je ris de bon coeur. "Valérie avait donc tort" pensai-je à haute voix, et me voilà de bonne humeur pour la suite de ma soirée.
Finalement on s'en fout et demain sera une autre journée, le raisin devra être cueilli et transporté, c'est pourquoi je devrai me lever avant l'aurore.

Dd


mercredi 17 septembre 2014

Et on les appelle nos représentants !

Mais que et qui peuvent-ils bien représenter ces affreux margoulins ? 

Ministres, députés, sénateurs, représentants syndicaux, et bien d'autres, tous ces élus capables des pires bassesses pour arriver  et se maintenir à leurs places si avantageuses. On apprend aujourd'hui encore que pas moins de 115 députés sur 577 ont salarié un ou plusieurs membres de leur famille, sans compter les cadeaux à leurs proches.
Jusqu'aux faux diplômes pour obtenir un titre.
Chasse aux sorcières, disent-ils tous en coeur ! Et de nous déverser leurs fielleuses leçons de morale qu'ils sont incapables d'approcher pour eux-mêmes.
Et les petits copains sénateurs de l'UMP qui détournent les fonds publics pour remplir leur déjà bien trop garnie bourse personnelle.
D'après Le Point, quarante (40) députés et sénateurs possèdent ou ont possédé un compte en Suisse chez UBS. Elle est pas belle la vie chez Ali Baba et ses quarante voleurs, mais que dis-je, ils sont bien plus nombreux, les quarante sont seulement ceux qui émergent.
Et ces français qui s'évertuent à les reconduire à leurs postes, alors que ces sociopathes n'ont jamais, mais jamais levés le petit doigt pour aider un de leurs cons-citoyens. Tout juste peut-on les qualifier de voleurs, menteurs, tricheurs, pleureurs, magouilleurs, maffieux etc. etc.....
Quand on sait que ces gens se reproduisent dangereusement entre-eux, il serait sain de tous les castrer.

A vomir.... Ironie et colère, c'est tout ce qui me reste !

Dd

dimanche 7 septembre 2014

Thévenoud le courageux !


Lorsque  Rue 89 titre "Thévenoud, un phobique de la paperasse comme les autres ?", heureusement que l'auteur n'a pas oublié le fameux (et passe partout) point d'interrogation.
Et de nous expliquer, en long et en large que les phobiques de l'administration sont en état de procrastination permanente et que ça pourrait bien être le cas de Thomas Thévenoud. Quelle belle excuse pour quelqu'un qui n'avait sans doute, comme seul but que de frauder le fisc et de, peut-être naïvement penser, qu'il passerait entre les gouttes ? (j'ai mis moi aussi un petit "question mark" pour m'exonérer de l'affirmation).
C'est le même individu qui jouait au scrabble avec le mot "branleur", sûrement pensait-il à quelqu'un qu'il connaît bien, lors d'une séance nocturne à l'assemblée nationale.
C'est encore cet olibrius qui faisait partie de la commission Cahuzac.
Ce Monsieur est un des pourfendeurs les plus virulents de l'évasion fiscale.(pour les autres)


Et notre journaliste d'en remettre une petite couche :
  • Ou alors le cas Thévenoud se rapporte à des souvenirs de carrière courants chez les agents du fisc : des contribuables négligents pathologiques qui laissent s’accumuler les courriers sans les ouvrir, dans une espèce de fuite en avant je-m’en-foutiste, les déprimés au fond du trou...
Prenons cette dernière hypothèse au sérieux.

Notre ami journaliste a oublié de dire que Monsieur Thévenoud est marié, et son épouse est chef de cabinet du Président du Sénat. Les deux tourtereaux seraient-ils des négligents pathologiques et je-m'en-foutistes, des démunis face à l'administration toute puissante.
De qui vous moquez-vous, à qui voulez-vous faire avaler cette couleuvre ?
Que ce personnage se pense au dessus de ces basses besognes fiscales me semble plus proche de la vérité. S'il oublie facilement ses obligations fiscales en prétendant détester la paperasse, est-ce qu'il omettra d'encaisser son salaire de Secrétaire d'Etat ?

Petite curiosité : allez faire un tour sur le blog personnel de Thomas Thévenoud, il a mis son site en maintenance ! Voilà un bel exemple de personnage courageux et exemplaire !

Dd

jeudi 4 septembre 2014

Il n'aime pas les pauvres !

La "pravda" socialiste par l'intermédiaire du Nouvel Observateur, qu'on devrait renommer le Nouvel Aveugle nous prouve que les cons peuvent tout oser.
photo Paris Match
"Le livre de l’ex-Première dame n’est pas seulement un brûlot anti-Hollande, c’est une attaque contre l’esprit civique et une menace pour les institutions." voilà la réflexion d'un soi-disant journaliste, rien que ça ! D'après ce journal, Valérie Trierweiler "fait beaucoup de mal par l'image qu'elle donne de notre pays". On croit rêver ! Certainement que notre président valorise la France par l'image qu'il donne. Demain ce journaliste rejettera la faute de nos 4 millions de chômeurs et de notre dette faramineuse sur Trierweiler. Déjà, il la compare à Ségolène qu'il dit ne pas s'être abaissée de la sorte. Mais il oublie que la miss Royal a les mêmes intêrets que François Hollande.
D'après ce journaleux, le bon peuple ne doit pas savoir ce qui ce passe dans les salons dorés de la république, donc merci à Valérie de nous avoir ouvert un tout petit coin du voile.
La solidarité des journalistes aux bottes du pouvoir et des politiques de presque tous les bords est inversement proportionnelle à l'écoeurement de la majorité des français bafoués et méprisés par tous ces personnages nauséeux.

Dd