samedi 12 décembre 2015

Valls, pouvoir et guerre civile.


Pas envie d'écrire ! Juste envie de vomir !
Le premier ministre de La France nous menace d'une future guerre civile, si le FN est élu. Et il a l'air d'aimer attiser le feu notre petit Caudillo national. Dans la circonstance, il a utilisé le verbe pouvoir : le FN "peut" conduire à la guerre civile. Après Sarkozy, c'est encore lui qui déclarait "le FN n'arrivera jamais au pouvoir". Ils sont vraiment obsédés par le mot pouvoir, c'est très révélateur.
Je doute que les 12% de français en âge de pouvoir voter et ayant choisi le PS au premier tour des régionales, soient disposés à prendre les armes pour défendre les idées belliqueuses de leurs incapables chefs. Pour se battre contre qui ???
Photo Ouest France

Mais lisons plutôt le coup de gueule de Périco Légasse
dans le Figaro.



Manuel Valls a parlé ce matin de guerre civile?
Un peu facile de crier au loup pour sauver les meubles et de prédire le pire pour remonter dans les sondages. Faire peur, en appeler à la panique nationale, quitte à mentir un peu et à trahir beaucoup, pour détourner la colère populaire, c'est la base même du fascisme. Quelle est la politique qui peut aujourd'hui conduire à la guerre civile? Qui est au pouvoir depuis 40 ans en général et 4 ans en particulier et nous a conduit à la situation actuelle? Qui s'est essuyé les pieds sur le référendum de 2005 quand 55% des Français avaient voté non à un traité constitutionnel mettant l'Europe sous l'emprise de Goldman Sachs et des marchés financiers dirigés depuis Wall Street? Qui a réduit l'école de la République à une machine à fabriquer des analphabètes? Qui a maintenu la suppression du service national pour que l'on ne mesure pas concrètement le niveau d'ignorance de la jeunesse? Qui a éradiqué la classe paysanne en laissant un syndicat agricole transformer nos campagnes en usines? Qui a installé sur tout le territoire des cités ghettos où l'en entasse l'immigré pour qu'il ne s'émancipe pas et devienne de la main d'oeuvre bon marché pour le patronat? Qui a autorisé les grandes surfaces à coloniser les grandes agglomérations et à s'emparer de 90% du marché de la consommation en étranglant les petits producteurs et les artisans créateurs d'emploi? Qui a autorisé la grande distribution à s'installer dans les centre ville, avec la bénédiction de M. Macron, pour éradiquer les derniers commerces de proximité?
On ne peut pas imputer tous ces échecs au seul premier ministre!
Qui avait dans ses rangs Jérôme Cahuzac au Ministère du budget? Qui appelle à voter pour les amis de Patrick Balkany et consorts au prix de la démission de ses militants? Qui fut si proche de Dominique Strauss Kahn en fermant, des années durant, les yeux et les oreilles sur des comportements indignes? Qui a supprimé les 60.000 places de prison qui devaient permettre à une population carcérale d'avoir des conditions moins inhumaines de détention pour ne pas transformer les cellules en école du crime? Qui a applaudi l'intervention en Libye avec les intellectuels de gauche pour faire de ce pays le futur Etat Islamique de l'Afrique du Nord? Qui au lendemain du 7 janvier a refusé de parler d'islamisme pour ne pas stigmatiser une religion? Qui après le 7 janvier a refusé de rétablir les contrôles aux frontières et dans les aéroports pour ne pas créer un climat d'insécurité? Qui au lendemain du 7 janvier a refusé d'intervenir dans les mosquées où des imams intégristes prêchent quotidiennement leur haine de la France? Qui s'acoquine et vend son âme contre les deniers du Qatar et de l'Arabie Saoudite? Qui refuse d'interpeller publiquement la Turquie à propos du pétrole de contrebande qui enrichit Daech? Qui a refusé de discuter avec la Russie pour étudier les moyens de combattre ensemble le terrorisme islamique? Qui a démantelé les services secrets au Ministère de l'Intérieur pour créer une cellule de statistique sur la baisse de la criminalité en France, empêchant des milliers de fonctionnaires compétents d'être sur le terrain? Qui n'a pas rétabli la police de proximité déconstruite par Sarkozy, seul instrument efficace de prévention contre la délinquance? Qui a laissé des lignes de bus du réseau nord de la RATP aux mains de militants islamistes? Qui durant le discours au Congrès de Versailles le 16 novembre n'a pas une seule fois utilisé le mot islamiste? Qui a promis une baisse assurée du chômage pourvu que l'on accepte de renoncer aux promesses électorales de la campagne présidentielle de 2012? Qui nous a vendu en grandes pompes une COP21 retentissante pour sauver le climat de la planète et qui va finir en flop magistral? Qui rackette les PME, les artisans, les commerçants avec le RSI? Qui saigne les classes moyennes avec une fiscalité qui appauvrit le pays et décrédibilise l'Etat? Qui, enfin, est entrain de négocier en douce et à l'insu des peuples le Traité transatlantique (TATFTA) qui veut mettre l'Europe à genoux devant le marché américain? Qui, qui, qui?
Vous balayez tout le spectre politique et géopolitique, il parlait en l'occurrence du Front National…
Qui veut la guerre civile? Celui qui s'accroche par tous les moyens à un pouvoir honni et discrédité ou 30% d'un électorat (+ 45% d'abstentionnistes) qui essaye de faire comprendre aux gouvernants de ce pays, qu'il n'en peut plus, qu'il n'en veut plus et qu'il est exaspéré d'avoir voté pour des menteurs et des tricheurs? Le meilleur moyen d'éviter la guerre civile, Monsieur le Premier Ministre, c'est de vous excuser d'avoir conduit ce grand pays là où il en est aujourd'hui et d'en tirer les conséquences politiques. Vous avez tout fait pour que cette partie du peuple Français en arrive à ce degré d'indignation et son égarement vous sert. Vous êtes le meilleur allié et le principal pourvoyeur en voix du Front National. Vous n'êtes pas habilité à donner des leçons de morale à ceux que vous avec jetés dans le désespoir. Silence Manuel! Et un peu de pudeur en ces heures difficiles. La guerre civile, c'est de votre discours dont elle se nourrit.
Félicitations Monsieur Légasse.
DD

mercredi 9 décembre 2015

Discours d'un amnésique.


Bonjour, je m'appelle ? ? ? ? ?  Je ne sais plus qui je suis, j'ai oublié mon nom.

Malgré tout, je viens livrer ici un témoignage jugé nécessaire.
A la suite d'un immense choc, reçu au coeur même du plexus cervical en ce dimanche 6 décembre 2015, je fus frappé d'une amnésie partielle, qui je l'espère, ne sera que provisoire. Mais peut-être cette amnésie s'avère plus ancienne. Certains m'ont susurré qu'elle pouvait provenir d'un traumatisme dû à la chute d'un énorme jackpot survenu vers 2008 dont j'ai oublié la cause. Pourtant je me souviens avoir un peu vécu à Los Angeles.
Aujourd'hui, je vous écris depuis Londres.
Cependant, malgré mon chemin de globe-trotter, le brouillon de ma mémoire  n'a pas totalement effacé mes racines de ch'timi. Y paraît même que j'ai fait rire des gens, un peu comme Dieudonné quoi !
C'est donc depuis Londres que j'ai ajusté ma lorgnette pour scruter du côté des beffrois et j'ai vu. Oh ! j'ai vu l'horreur ! Et c'est donc depuis Londres que j'en appelle à vous, comme Le Caudillo l'a fait à la télévision française au lendemain de ce jour noir.

Vous mes amis, mes voisins, mes compatriotes, vous avez voté pour ce parti peuplé de gens malfaisants, égorgeurs d'enfants, mangeurs de fromages gluants et buveurs de vins mauvais, certains seraient même zoophiles ou, pire encore, cathos-réactionnaires.
N'entendez vous pas le bruit des bottes, le claquement du fouet qui va vous déchirer le dos et le sinistre grondement des tambours.
Il faut vous réveiller mes amis ! Il est encore temps de dire non au fascisme, de brûler les bulletins honteux, de mettre dans les enveloppes prévues à cet effet les seuls et uniques petits papiers recommandés par le secrétaire général du Camp des Délices, dont je suis sûr, vous faites partie.
Ecoutez la Voix du Nord, de ses amis et de la sagesse. Non la presse d'état n'est pas orientée ni conditionnée, elle est libre, sa neutralité est garantie je vous l'assure. Ce ne sont pas ces quelques petites piécettes qui pourraient corrompre nos journaux assermentés.

A ma connaissance votre région n'est pas des plus malheureuses, peu de chômage, pas ou presque pas de pauvreté.
Il y a bien, ici et là, quelques immigrés, mais ils sont inoffensifs et bien intégrés.
La frontière avec nos amis Belges est hermétique à toute menace.
Vous habiteriez dans le sud de la France, je comprendrais votre peur, votre révolte ; mais ici dans la région Nord-Pas-de-Calais, tout a été prévu pour votre bonheur.
Vous êtes des gens de coeur ne me décevez pas car je vous aime comme vous m'aimez.

Et douk'c'est qui prind s'bière s'ti lal ?(je vous laisse traduire)

On me parle de Calais ! Si j'ai vu Calais ? Mais évidemment ! Et je vous le dis, il ne faut pas confondre immigrés et migrants.
Les immigrés sont appelés à rester, à s'installer et a nous faire profiter de leurs coutumes, de leur culture. Le migrant, comme l'indique son nom, n'est qu'un étranger de passage.
D'ailleurs tous ces gens installés provisoirement à Calais sont appelés à passer en Angleterre, c'est leur désir et pourquoi pas l'Angleterre ? Ce n'est qu'une question de patience. J'y suis bien arrivé, moi, en Angleterre. Comme eux, j'ai galéré, mais j'ai réussi et je sais qu'eux aussi réussiront.

Pourquoi j'ai quitté la France ? Quelle question ridicule, tout le monde sait pourquoi on quitte la France, demandez plutôt aux migrants !
Si je suis de gauche ? La main sur le portefeuille coeur, bien sûr que je suis de gauche, tout le monde est de gauche et heureusement d'ailleurs, car jamais le fascisme ne pourra passer chez nous.


Je confirme donc avoir une confiance absolue dans la politique du gouvernement.

DD

samedi 5 décembre 2015

Quoi de plus dangereux que ces signes religieux !


Personnellement, je n'apprécie guère cette période de l'année. Trop commerciales à mon goût ces fêtes de Noël et du nouvel an. Mais le spectacle des illuminations, des sapins et des crèches me rappelle quelques souvenirs joyeux que je retrouve avec un plaisir chaque fois nouveau, dans les yeux des enfants.


Issue de cervelles indigentes, cette haine absolue des crèches et autres signes plus ou moins religieux apparaît tellement méprisable à mes yeux de laïque convaincu.
Qu'est ce que ça peut bien leur torturer l'esprit cet âne qui marche dans la nuit portant une femme enceinte. Celle-ci va accoucher dans une étable. C'est grave de fêter annuellement cet événement, beaucoup plus grave que le chômage. Vouloir défendre une tradition profonde dans un pays meurtri par les agressions terroristes, pour nombre de français, c'est un peu de plaisir, de baume au coeur. C'est une fête, chacun peut l'arranger à sa manière. Pourquoi mettre des interdits ?
On a pu voir que nos croquignolesques représentants pouvaient bien s'amuser autour d'une table assis avachis sur leur volumineux bilan carbone.

Ceux qui croient à Noël sont sans doute plus pacifiques et moins arrogants.
Plus pacifiques et moins arrogants que ceux qui dans quelques semaines vont casser et brûler des voitures pour fêter indignement la nouvelle année.
Plus pacifiques et moins arrogants que ces roitelets qui, de retour dans leurs royaumes respectifs, vont compter leurs tigres doryphores et leurs jouets atomiques.
Evidemment plus pacifiques et moins dangereux que ces extrémistes terroristes qui ont endeuillé notre pays.

Un homme et une femme arrêtés dans une étable mobilisent, 2000 ans plus tard une cohorte de faux-culs. Ils veulent nous faire croire qu'il n'ont pas grandi autour du sapin et de la crèche de Noël. Pourquoi vomissent-ils leur éducation ? Quelle honte les habite ? Ils ne veulent pas être assimilés à ces extrémistes religieux qui fêtent Noël et Pâques ! Ils les combattent fermement (beaucoup mieux que le chômage et la précarité).
Quoi de plus dangereux en effet que cette religion qui s'étale dans les lieux publics. En effet le con de base pourrait se laisser tenter, voire même apprécier le spectacle. Non ! Non ! C'et trop horrible !
C'est une atteinte intolérable au vivre ensemble et un puissant frein à l'émancipation de tout un chacun. (dixit Baroin, Laignel,droite, gauche, parait-il ! Beurk.)
Je remarque que l'association des maires de France, AMF, ne se mouille pas beaucoup, elle parle de préconisations. C'est dire l'utilité de ce vade-mecum.

Ces animaux politiques méprisables sont bien plus nuisibles que ces abominables crèches qui fleurissent au détour des rues de nos villes et sur toutes les places de villages de nos campagnes.

DD

jeudi 27 août 2015

Les poireaux du Jardin Royal

 

Madame la ministre souhaite que les écoles s'inspirent des jardins potagers royaux. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, le prochain printemps verra donc fleurir, dans nos cours d'écoles, moult fruits et légumes. La mesure est doublement écologique car on verra disparaître les affreuses cours goudronnées de nos écoles, elles seront remplacées par des planches de légumineuses du plus bel effet. Ainsi les récréations seront studieusement potagères. La récolte de ces nouveaux espaces verts aura au moins l'avantage d'engraisser quelques oiseaux friands et quelques rongeurs facétieux. Avec Ségolène, le ministère de l'écologie pourra s'enorgueillir de proposer et de faire appliquer de grandes réformes. Que d'économies réalisées par nos élèves, futurs adultes responsables, pilotés par un grand ministère du vent qui souffle dans les pipeaux pour attirer les petits oiseaux.
Faute de pouvoir en apprécier les récoltes, il ne fait aucun doute que les professeurs et les parents d'élèves apprécieront la trouvaille.

Madame la ministre a eu une deuxième illumination, elle va, par l'intermédiaire d'EDF et des mairies (et de nos sous) distribuer gratuitement deux ampoules basse consommation, ceci en échange de deux ampoules très gourmandes en électricité. Vu l'idée grandiose, je soupçonne notre dame ministre de cultiver d'autres herbacées dans son petit lopin de terre. Hallucinant, voire stupéfiant !!!

Pour ne pas en rester là et que, bien sûr, on a les moyens, on va distribuer gratuitement des dizaines de milliers de nouveaux convecteurs en remplacement des anciens radiateurs trop gourmands en électricité. Avec ce cadeau, Ségolène Royal va enclencher la citoyenneté écologique ! Avouez que vous n'y auriez pas pensé. Cependant, la formule est jolie, elle justifie presque le salaire de la locutrice.
Au vu de l'hécatombe de la précédente période de canicule, attribuée au réchauffement climatique, il serait sans doute plus judicieux d'offrir (avec nos sous) des climatiseurs de dernière génération.

Je suggère à Madame de réutiliser les portiques écotaxe pour les installer dans les gares, afin de sécuriser la circulation ferroviaire. Ah ! Elle y a déjà pensé !!!


Difficile d'en dire plus sur ces élucubrations frisant le ridicule. Parmi d'autres tout aussi inutiles, on voit bien là les gesticulations d'un ministère tentant d'occuper un peu de terrain et tentant de faire savoir qu'il existe.

Je vous laisse, je retourne à mon potager.

Dd

samedi 1 août 2015

Une parcelle de liberté

Petite chronique piquante à partir du choix qui suit un accroc dans une vie.

J'ai d'abord voulu écrire cette histoire vraie à la troisième personne, en effet, le "il" étant par définition l'expression de l'anonymat, me semblait plus facile à développer car plus discret et moins inquisiteur que le "je" qui va définir ce récit.

Nous sommes au printemps de l'année 2015, à la demande insistante de mon médecin, pour la première fois de ma déjà longue existence, je me vois contraint de rendre visite à un cardiologue pour un contrôle. Contrôle coutumier pour mon épouse, exceptionnel en ce qui me concerne. Au cours de l'examen du spécialiste, je vois son visage changer de texture, l'examen se prolonge pour finir par un coup de sabot sur le haut du crâne : vous avez un anévrisme conséquent de l'aorte ascendante. Merde ! Qu'est ce que c'est que cette saloperie ? Explications données par le praticien, il s'agit d'une dilatation du vaisseau en question avec risque de rupture. Celui-ci mesure la bagatelle de 57 millimètres de diamètre, alors que sa taille devrait se situer autour de 30 millimètres. Si cet enfoiré éclate... pfttt.... plus de bonhomme ! Pourtant je suis entré dans le cabinet du cardiologue en bonne santé et je vais ressortir malade, le cerveau tricote ; je suis arrivé jusqu'ici sans anicroche, je dois pouvoir continuer sur le même chemin, tout au plus je marcherai sur des œufs. L'oiseau de mauvaise augure, ci-devant, s'est peut-être trompé de diagnostic. Mais ce dernier devance la question qui me brûle les lèvres en me signifiant que je peux prendre un autre avis, malgré qu'il soit totalement sûr de son constat.
Dans un premier réflexe je me sens bravache, prêt à assumer le risque d'un accident définitif ; du moins c'est ce que je crois me poser comme une décision courageuse. Et puis cette épée de Damoclès qui me menace, impossible de l'occulter, elle est là, je la vois suspendue au-dessus de ma tronche, prête à ma faire payer le moindre faux-pas. Je n'aime pas sentir la menace d'un accident fatal rôder autour de mon foyer et s'immiscer avec ruse dans le cours de ma vie, traînant à sa suite son cortège de peines, de larmes et de tristesse. Malgré que la décision semble m'appartenir, je sens bien qu'elle m'échappe. Mon sort ne dépend plus de moi, raisonnablement, je dois me remettre entre les mains de la chirurgie.
Renseignements pris, l'intervention consiste à ouvrir la boîte qui donne accès au cœur. En bon bricoleur, j'imagine déjà la scie circulaire et les écarteurs pour parvenir à l'organe déficient, et les raccommodages enjolivés d'un peu de broderie exécutés par des mains habiles. En réalité, je n'ai aucune idée de la méthode et du résultat qu'on me décrit nécessairement comme une réussite. Je dois avoir confiance et adhérer pleinement pour que l'opération, tout de même très délicate, soit un plein succès. Dans la bouche de l'anesthésiste, mes réticences pourtant justifiées, sont un frein à la bonne conclusion de l'intervention sur et surtout à l'intérieur de mon corps sans défense.
Évidemment, je ne suis pas le premier dans ce cas. Tous les jours des chirurgiens pratiquent cette même opération avec brio. Et puis c'est moins grave qu'une maladie type cancer. J'écoute et j'entends bien ces paroles vraies et cependant si peu convaincantes. Elles ne sont d'aucun secours pour qui va passer sur le billard. A ce moment on est seul, absolument seul, malgré toutes ces mains qui s'affairent autour de nous.

Le fameux jour est arrivé, il est treize heures, c'est le moment de mon transfert à travers les couloirs sur mon lit de peine. Il est environ quatorze heures quand mon esprit disparait, je sombre, les experts peuvent se mettre à l'ouvrage, ce n'est pas moi qui vais vous déranger dans votre besogne. Bye bye et bon vent !

D'après le chirurgien, l'opération aura duré environ six heures et trente minutes, elle fut bien évidemment une réussite !
La première voix qui accompagne mon début de réveil est douce et agréable, elle est féminine.  
" Bonjour ! Il est minuit trente, vous avez été opéré, l'intervention s'est bien déroulé. Votre épouse était très inquiète, elle est venue vous rendre visite. Vous allez vous réveiller tout doucement, vous êtes ici en réanimation"
Sensation désagréable, bruits nouveaux, je ne suis pas encore en mesure de penser clairement, mais j'ai froid, j'ai très froid. Je le dis, mais aucun son ne sort. Je recommence, je crie, toujours pas de son. Je sens quelque chose de désagréable au fond de ma gorge. Je suis en panique totale, j'ai perdu la parole ! C'est alors que la voix m'interpelle de nouveau avec douceur.
"Vous avez été intubé, nous allons introduire un petit tube à l'intérieur du tuyau pour nettoyer les poumons et nous vous retirerons l'ensemble délicatement. Ne craignez rien vous n'aurez pas mal."  
L'opération s'effectue comme indiquée. Mon réveil semble totalement effectif ; quand je veux amorcer un mouvement avec ma main droite, je constate qu'elle est solidement attachée. Nouvelle peur panique, je ne peux pas bouger. La voix qui m'accompagne dans mon réveil me susurre de ne pas m'énerver ; en détachant ma main droite, elle me dit : "Je vais vous libérer un petit peu la main gauche, je la détacherai totalement lorsque vous serez tout à fait réveillé".

Le matin arrive avec un petit déjeuner frugal avalé difficilement et une toilette réparatrice. Vers quinze heures, on me propose un saut de cabri vers le fauteuil, j'accepte l'invitation, la plus grosse difficulté consiste à faire suivre toute le tuyauterie et tous les appareils reliés. A seize heures c'est le moment de ma première visite. Je suis content de revoir mon épouse, ma voix est faible, je dois faire un effort sur chaque mot. Mais je suis content. L'heure de visite sera partagée entre mon épouse et mon fils, une seule personne à la fois, réanimation oblige.

Je m'avance à grand pas vers la partie la plus désagréable de mon séjour. Vers vingt heures, on doit libérer ma chambre de réanimation, on me transfère donc dans le service voisin qui se nomme "les soins intensifs". J'y resterai deux jours et demi et deux très longues nuits. Si la compétence et la gentillesse de tous les intervenants du service est indiscutable, par contre le lieu est vieux et sinistre, indigne d'un établissement de soins en 2015. Les box sont exigus, pour ne pas dire minuscules, et étouffants. La climatisation vous crache sa vapeur fétide au visage. Aucune intimité possible dans cet environnement d'une autre époque. Une sorte de mini cour des miracles. Bien sûr j'exagère ! Cependant je me suis senti tellement mal, moralement mal, que je ne pourrai pas oublier. Pour faire populiste, je dirais, comme je l'ai entendu sur place dans la bouche du personnel, que les administrateurs de cette clinique devraient impérativement aller faire un petit séjour dans cette ambiance. Je dois y ajouter le bruit incessant des appareils, la moindre anomalie sur un patient est prétexte a de stridentes litanies de sons ; on pourrait presque s'imaginer au milieu d'une rue très embouteillée.
Heureusement la fin de mon court passage dans le service des soins intensifs fut égayé par les incrustations d'images plus fofolles les unes que les autres. Si je n'ai rencontré aucun éléphant rose, j'ai par contre réussi à admirer quelques colossales et furtives araignées. J'ai croisé des enfants qui rentraient sans doute d'une ancienne guerre des boutons. J'ai tenté de déchiffrer de nombreux signes cabalistiques sur les murs autour de moi. Un de mes compagnons d'infortune a même rencontré Dieu ; je n'ai pas eu cet honneur, cependant je jurerais avoir croisé quelques anges protecteurs enveloppés de voiles vaporeux.
Cette image illustre le N° de mon box

La suite et la fin de mon séjour dans une chambre confortable me donna peut-être un aperçu du paradis après avoir visité un bout d'enfer. Là, j'exagère encore, probablement un traumatisme récurent qui me poursuit ! Durant cette période j'ai cru discerner une rivalité entre certains services. Lors de contrôles demandés par le chirurgien, certains intervenants d'autres unités ont réagi avec beaucoup de retard et j'ai pu constater certaines réticences dans la pratique des examens complémentaires.

Aujourd'hui j'ai récupéré la totalité de mon autonomie et une bonne part de mon tonus. Seule ma voix a été "abimée" par l'opération (corde vocale détériorée), un long processus de récupération est en cours. Je bosse mes gammes !
Maintenant, je sais que j'ai fait le bon choix. L'avenir m'apparait comme une renaissance, je l'espère !

Dd







dimanche 26 avril 2015

Les précieuses ridicules : Le retour.

Molière se serait sans doute régalé de la vanité de ces beaux esprits qui nous énoncent des formules absconses qui semblent faire saliver notre ministre de l'éducation nationale.
image Paris Match
Le Conseil supérieur des programmes, accoucheur de ces textes gags censés éclairer les profs, semble avoir fumé la moquette réfléchi en profondeur la formulation chère à Nicolas Boileau qui disait "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement".

A moins d'être totalement hermétique à la langue française, tout le monde peut comprendre cette nébuleuse phrase qui nous demande de "traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête", trop simpliste d'utiliser le verbe nager, et si l'on ajoute "dans un milieu aquatique profond standardisé", on comprend tout de suite qu'il ne s'agit pas de nager dans une rivière, un lac ou en pleine mer, mais dans une piscine, pas n'importe quelle piscine bien sûr il faut de la profondeur. Et là on en a de la profondeur ! Rien qu'en lisant cette phrase vous pourriez vous noyer.

Savourons avec délectation cette petite perle de vanité qui nous invite, en bombant le torse, à "aller de soi et de l'ici, vers l'autre et l'ailleurs" Serait-il possible de faire plus prétentieux pour parler de l'apprentissage d'autres langues ?

Celle-ci a dû leur coûter quelques insomnies à nos sbires du Conseil supérieur, jugez plutôt, il s'agit de "conduire, en milieu naturel ou artificiel, un déplacement rapide, économique, sécurisé". Peut être doit-on comprendre que la ligne droite est le plus court chemin entre A et B à condition de ne pas être ivre comme devait l'être l'auteur de cette vacuité.

S'il vous arrive de vous faire agresser, dans la rue par exemple, l'éducation nationale vous invite à "créer de la vitesse" pour semer les importuns.

Savez-vous ce que signifie "l'élaboration de cartes mentales pour mémoriser, structurer, synthétiser, rapporter"? Est ce que cela pourrait avoir un lien avec le poker ? Je donne ma langue au chat !

Pour en finir avec cette dérive de la langue française je cite ici la réaction à chaud de mon neveu, prof de sport : "moi prof de ballon, moi pas comprendre".

Comme nombre de mes amis, je suis accablé que des gens qui se croient sérieux osent un tel charabia. Sans doute s'agit-il pour ces pédagogues de se persuader de leur haute culture et de leur importance. Que le pouvoir politique avalise leurs excentricités les renforce dans leur présomptueuse arrogance. Ceci est à l'image de Najat Valaud Belkacem, grande spécialiste de la langue de bois, et de son incompréhensible ministère.
Le démantèlement de l'éducation continue par un savant saccage des programmes. En sixième, les classes bilingues et les classes européennes vont disparaître. Le latin et le grec seront supprimés, l'allemand va rejoindre le même wagon. Effectivement ces matières paraissent plus élitistes, elles doivent donc dégager. Nivelons toujours plus bas pour satisfaire à l'égalité dans la médiocrité. Madame la ministre va s'étonner de l'engouement de certains pour l'école privée, mais elle porte sa part de responsabilité dans la dévalorisation des établissements publics. Aujourd'hui, place à l'improvisation façon Debouze, la nouvelle référence de nos politiques. C'est certainement cela la méthode "spiralaire" voulue par nos pédagogues.

Il est grand temps qu'un Gorgibus sensé remettent ces précieuses ridicules à leur place et les fasse disparaître en leur lançant cette apostrophe "Allez vous cacher, vilaines, allez vous cacher".

jeudi 26 février 2015

Les Enfoirés : "Toute la vie" de privilégiés.


Voilà au moins des gens qui savent de quoi il est question quand ils se nomment très justement enfoirés.
A l'écoute de leur nouveau "tube" (qui devrait se déverser directement dans le tube-à-égout) j'ai été atterré, d'abord par la mièvrerie musicale et vocale et ensuite par la teneur d'un texte aussi démagogique que les donneurs de leçons qui l'interprètent. Ecoutez bien les paroles, ça vaut son pesant.
Alors que ce collectif de parvenus aurait dû chanter "Puisqu'on est jeunes et cons - Puisqu'ils sont vieux et fous", ils auraient pu faire appel à Damien Saez pour leur concocter une vraie musique attachée à de vraies paroles. Mais que voulez-vous, ils l'ont déclaré eux-mêmes, ce sont de véritables enfoirés. Et comme l'a si bien dit Brassens " Le temps ne fait rien à l'affaire - Quand on est con, on est con".
Goldman et ses comparses semblent préférer attiser un conflit de générations déjà bien ancré dans la population française. Ces privilégiés parvenus ayant réussis se transforment, le temps d'une mauvaise complainte en professeurs de leçons populistes.
Avec "Toute la vie", on est passé de l'affligeant geignard annuel au carrément dégoulinant voire limite grossier envers une génération qui ne mérite pas d'être ainsi traitée.
Qu'ils chantent "aujourd'hui, on a plus le droit..." ça ne me fait ni chaud ni froid, mais qu'ils gueulent, poings levés "tout ce qu'on a il a fallu le gagner" (oui maman ! oui papa !), on croit voir la sueur du travail douloureusement accompli leur dégouliner sur le front avant d'aller flâner dans leurs palaces respectifs pour un repos bien mérité. Un peu de respect pour les gens, jeunes ou vieux, qui travaillent durement pour un cachet qui n'a rien de comparable avec le vôtre.
Pourquoi dire aux jeunes qu'ils doivent faire leurs preuves, se mettre au boulot, maintenant que les vieux arrivent au terme de leur carrière qu'ils ont si bien su mener grâce à leur immense capacité de travail. Prenez en de la graine bande de jeunes cons, semblent se délecter ces vieux croulants.
Merde le conflit des générations est déjà suffisamment entretenu par nos politiques pour qu'une bande de saltimbanques, bien introduits dans les médias, ne vienne mettre encore de l'huile pour attiser le feu qui couve. Mais l'essentiel pour ces Robins des Bois désintéressés n'est-il pas de se montrer en bienfaiteurs armés d'un discours paternaliste et protecteur. En effet, les enfoirés aiment tout le monde et tout le monde le sait. Dieu merci, je ne suis pas obligé de réciprocité. Ouf ! je l'ai échappé belle.

D'inoffensivement sympathiques, je crains que ces Enfoirés là ne soient devenus extrêmement cons. Sans doute les deux options ne sont pas incompatibles.

Dd

lundi 2 février 2015

Du mur des cons au mur des bons

Le jeudi 22 Janvier 2015 le parquet de Paris a requis un non-lieu pour la présidente du syndicat de la magistrature (SM) dans l'affaire dite du "Mur des cons". Personne n'a oublié cette sordide affaire révélée le 24 avril 2013 où un journaliste avait réussi à filmer en cachette un invraisemblable amalgame de figures couvertes d'annotations au moins aussi insultantes et beaucoup plus nombreuses que celles figurant sur la fresque polémique du CHU de Clermont-Ferrand.
La suite de l'affaire du "Mur des cons" avait vu la mise en examen de Françoise Martres, la présidente du SM.
Pourquoi ce non-lieu, alors que Madame Taubira avait déclaré qu'il y aurait des poursuites ?
Sous le prétexte fallacieux que les faits seraient prescrits. L'explication foireuse précise que dans les affaires concernant la loi sur la presse, la prescription est de trois mois. Le parquet se rangeant derrière cette loi inique considère que ce délai de trois mois prend effet au moment ou la photo a été affichée sur le fameux mur et non quand la vidéo est apparue sur le journal Atlantico.
Curieuse façon de rendre justice !
N'oublions pas que toute insulte proférée à l'encontre d'un magistrat est passible de sanctions très lourdes ; il n'apparaît pas, dans ce cas précis, que les insultes proférées par des magistrats soient traitées sur un même niveau. 
Il semble très facile d'oublier la faute commise par et pour les gardiens du temple.
Mais on sait aujourd'hui quels délinquants la justice a l'ordre de sanctionner, on voit avec quelle célérité celle-ci remue sa grosse carcasse quand un ministre fait les gros yeux.
J'espère que cette sinistre histoire ne va pas se terminer là et que les douze plaintes saisies par la juge d'instruction vont envoyer Madame Martres en correctionnelle pour injures publiques.
Mais au vu du parcours de la Ministre de la Justice, et de sa solidarité avec les fonctionnaires de son ministère, je doute que mes désirs puissent devenir réalités. Une petite tape sur les doigts suivie d'une remontrance sera sans doute le plus gros châtiment risqué par la présidente du SM.
Avez-vous des doutes sur la justice indépendante ? Moi pas !


Je vous joins la photo du "mur des bons" ceux qui ont réussi l'exploit de faire 300 mètres à pied (sans aucun déambulateur) devant les caméras de toutes les télévisions du monde, mais bien à l'abri de la populace, avant de s'empiffrer de petits fours.

Le mur des bons
Dd

mardi 20 janvier 2015

La tourterelle empathique


Ne me demandez pas pourquoi, mais j'aime les dimanches à Paris. Tous les jours je les regarde de là-haut et en ces fins de semaines, ces humains qui vaquent à leurs loisirs, quoique très concentrés sur leur seul nombril, je les trouve pathétiques et attachants et j'en roucoule de plaisir.
Moi qui suis, non pas colombe, mais seulement tourterelle, un peu voleuse, espiègle et paresseuse, je passe mes journées à les observer en silence. Mes amies et moi-même avons l'œil vif et l'oreille attentive, rien ne nous échappe, nous pourrions facilement devenir auxiliaires incontournables de la police d'en bas, mais nous sommes contraintes à les regarder se dépêtrer dans leur médiocrité.
Informées qu'une grande manifestation devait avoir lieu, nous nous étions rassemblées au dessus du quartier. L'après rassemblement spontané, pour défendre un journal que nous étions presque les seuls à lire et qui nous faisait même rire quelques fois, allait nous fournir la quantité de nourriture nécessaire à notre progéniture pour bonne partie de l'hiver.
En ce dimanche festif, tels les moutons derrière leurs bergers et leurs chiens de garde, ils s'étaient coalisés très nombreux pour se protéger des méchants loups échappés de leurs réserves. A leur tête se démenaient des petits hommes en bleu ou en noir. Ceux-là même qui furent incapables d'empêcher les odieux massacres de victimes innocentes étaient tous présents, se poussaient du coude, tendaient le cou vers les caméras afin de profiter au maximum de l'instant qui va leur permettre un peu de gloire. Pauvres Tartarins, pensait la tourterelle !
Du haut de notre envol une envie nauséeuse remonta le long de nos gésiers. Nous nous consultâmes sur l'opportunité de jeter quelques fientes sur ces visages faussement contrits, tendus vers le ciel. L'une de nous proposa de faire appel à nos voisins les étourneaux, grands spécialistes de la recoloration des peintures murales, toujours massés par plusieurs dizaines de milliers sur les perchoirs environnants. Ils auraient pu nous être d'un précieux secours pour bombarder et mettre en déroute cette engeance oligarchique profiteuse et récupératrice. Hélas, si la marche des anonymes se poursuivait, celle des Tartarins bifurquait après quelques centaines de mètres, bien encadrée par une meute sécuritaire en armes.
Ce sont d'ailleurs les armes qui garnissaient les mains des veilleurs perchés sur les toits qui nous dissuadèrent de jouer une partie de paintball avec ceux d'en bas. Ces connards étaient bien capables de nous tirer comme de vulgaires pigeons. Nous nous sommes donc repliés prudemment vers nos bases aériennes.
Entretenant depuis plusieurs années des relations amicales avec un des nombreux cuisiniers officiant au Palais du souverain, je savais qu'à l'issue de la collation qui n'allait pas manquer d'avoir lieu, nous pourrions nous régaler des agapes que ces chasseurs de fauves ne manquent jamais de laisser derrière leur bedonnante suffisance.
Tous les volatiles que je connais, ceux ayant vu et ceux ayant ouï l'horreur de la funeste journée ayant précédé ce grand rassemblement, en sont très, très attristés. Particulièrement pour les victimes collatérales, volontairement oubliées, totalement étrangères et d'autant plus innocentes.
C'est à ces innocents, morts injustement, que je dédie cette petite fable, au nom de toutes les tourterelles surveillant l'espace aérien français.

Dd

jeudi 15 janvier 2015

La chasse aux sorcières

Je ne suis pas Nathalie !


1984 a été un peu décalé dans l'échelle du temps, mais on s'en approche doucement.


Nous sommes Lundi 12 Janvier 2015 sur France 2. La journaliste Nathalie Saint Cricq responsable politique de la chaîne, interrogée par Elise Lucet au journal de 13 h sur la marche républicaine a profité pleinement de sa liberté d'expression pour déclarer qu'il était temps de restreindre sérieusement celle des 95 % de français n'ayant pas participé à cette grande fête du bien-vivre-ensemble.
"C'est justement ceux qui ne sont pas Charlie qu'il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui balancent sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale"

Merci de m'aider Nathalie, j'ai commencé une petite liste de 63 millions de personnes à réintégrer, je ne sais pas si j'aurai terminé avant 1984. 

Tiens en parlant de millions, nous n'avons ni vu ni entendu le sacro-saint décompte police contre décompte manifestants. Derrière moi, on me souffle qu'il ne faut pas en parler, les chiffres officiels sont les vrais chiffres ; constatation indiscutable, il s'agissait bien d'une énorme majorité.

La journaliste a parfaitement résumé sa doctrine sectaire dans les deux petites phrases ci-avant.
Annoncerait-elle l'arrivée d'un maccarthysme à la française ? En tout les cas ça y ressemble, tant les intégristes de la laïcité ont réclamé haut et fort des mesures restrictives pour justifier la lutte contre le terrorisme.

Concernant les écoutes téléphoniques, la surveillance en prison, la présence policière sur le terrain... Selon Nathalie Saint Cricq il faut que "toute la gauche assume son véritable tournant sécuritaire et que la droite prenne le risque de la soutenir sans jouer la surenchère"
Big Brother frappe à la porte ! Alignez-vous tous, je ne veux voir qu'une seule tête ! Oseriez vous penser autrement - nous allons vous reformater à la doctrine sécuritaire imposée parce que nécessaire -
N'oubliez pas les trois verbes chers à Nathalie :
- repérer = surveiller = épier = cerner
- traiter = manipuler = conditionner = transformer
- intégrer = incorporer = concentrer = amalgamer

Si effectivement on doit se prémunir contre le terrorisme, on doit aussi se préserver du sectarisme et de cette surenchère sécuritaire qui va, ne l'oublions pas, nous rogner sérieusement notre liberté d'expression.
On devrait rapidement pouvoir envoyer les élèves déviants en maison de correction, on peut compter sur Najat Valaud Belkacem pour apporter des solutions à tous ces dérapages.

Comme on parle d'apologie du crime ou d'incitation à la haine, je joins ce petit post bisounours d'un fils de l'ancien ministre de l'éducation nationale. 
Le commentaire du rejeton (qui doit avoir de bonnes notes en français) ne concerne pas les acteurs de la marche dite républicaine, il voulait seulement pendre les participants à la manif dite pour tous. Ouf ! Il a eu chaud le garnement.
S'agit-il d'une bêtise estudiantine ou d'une provocation d'un intégriste laïque ?


Dd