lundi 24 mars 2014

Les responsables sont les abstentionnistes


Mon coup de gueule va vers ces personnages menteurs qui vous disent la main sur le coeur que les responsables de la montée de ce qu'ils nomment l'extrême droite, est due aux non-votants. Pourtant, n'importe quel esprit un peu cartésien peut affirmer, sans risque de se tromper, que les seuls électeurs qu'on sait qu'ils n'ont pas cautionné le vote extrémiste sont bien les abstentionnistes. Cette propagande accusatrice reprise régulièrement par les politiques frustrés de leurs résultats médiocres, épaulés par des journalistes abrutis et repris en choeur par ceux qui vont déposer leur bulletin dans l'urne, est l'exemple type de la manipulation pour et par le pouvoir. J'ai aussi très souvent lu cette affirmation sur Agoravox, aussi bien à l'intérieur de certains articles que dans les commentaires y attachés.
Cette manoeuvre d'intoxication s'appelle de la désinformation additionnée d'une bonne dose de malhonnêteté intellectuelle. Mais quoi d'étonnant ? Le but d'un parti politique d'aujourd'hui consiste à tenter de conquérir le pouvoir afin de l'exercer. On parle ici de pouvoir, pas de gestion ni de programme. Tout est bon pour parvenir à cette domination.

Si on analyse quelques résultats du premier tour on peut facilement démontrer la supercherie.
Prenons pour premier exemple la ville d'Hénin-Beaumont où Steeve Briois a fait un score de 50,25%, on constate ici que la participation de 64,59% a été légèrement supérieure à la moyenne nationale, il faudrait être un fieffé menteur pour assurer que ce sont les abstentionnistes qui ont élus le représentant du FN.
Restons dans la même région pour le deuxième exemple, Martine Aubry à Lille fait un score de 34,8% avec une participation désastreuse de 47,44%, encore la faute aux non-votants.
Descendons dans le sud, à Saint Gilles dans le Gard, l'avocat Gilbert Collard a obtenu 42,57% avec un taux de participation de 71,66%, sans doute grâce aux abstentionnistes.
A Béziers, Robert Menard obtient 44,88% avec un taux de participation légèrement supérieur à la moyenne nationale, soit 63,56%.
La moyenne nationale de participation se situerait aux alentours 61,3%. Et qu'on ne nous raconte pas, comme tentent de le faire croire certains, que les votes blancs ou nuls jouent un rôle dans ces résultats, dans tous les cas cités ci-avant, ils étaient d'un pourcentage d'environ 2,5%.

Je sais moi aussi manipuler les chiffres façon statisticien, et je peux dire que, sans les abstentionnistes, Gilbert Collard et Robert Menard auraient été élus au premier tour avec respectivement 54.63% et 63,79%. Chacun peut faire le calcul au prorata des voix laissées disponibles par les non-votants. Trop facile....

Personnellement, je ne suis pas un fana du FN, mais lorsque j'entendais Malek Boutih déclarer dans l'émission Mots Croisés qu'il(s) n'accepterait(aient) pas le résultat du vote en cas de victoire de Marine Le Pen. "Si vous gagnez, on ne vous laissera pas faire" c'est la déclaration de Malek Boutih. Seriez-vous facho-démocrate Monsieur le député ? Pour qui parlez-vous et à qui voulez-vous déclarer la guerre ?

Malgré que ce ne soit qu'une élection municipale, la tendance très nette de ce vote du 23 Mars 2014 c'est qu'une énorme majorité ne veut plus de François Hollande et de son gouvernement. C'est bien un vote contre la politique du gouvernement et ce sont particulièrement les électeurs socialistes qui ont sanctionné une équipe incapable d'une orientation claire et novatrice.

Ne soyons pas dupes, rien ne va changer, les mêmes hommes, les mêmes promesses pour les mêmes résultats.

Dd

mercredi 19 mars 2014

Ma sorcière mal aimée

Elle m'a fauché mon balai préféré


La tête prise entre les deux mâchoires d'un étau, la vis qui continue encore et encore à tourner, la mécanique de l'ensemble qui fait des "couic" couic" à chacun des demi-tours de manivelle. Cruelle torture !
Maintenant, je suis bien éveillé et je sais mieux le "pourquoi j'ai si mal au crâne ?"
Ce balai, cette sorcière ! Oui je la vois, c'est bien elle qui chevauche l'instrument fait de bois et de paille. Elle me nargue en ricanant d'une voix si aiguë, que je porte mes mains à mes oreilles pour étouffer la vibration sonore douloureusement stridente qui tente de pénétrer mes tympans.
Mais que fait cette créature, elle était si réelle dans mon rêve, que je me surprends à la chercher du regard. Ou se cache t-elle donc ? Elle devrait être là, dans mon espace visuel ! Pourquoi je ne la vois pas ? Pourtant j'en suis convaincu son faciès me rappelle quelqu'un, mais qui !
La réflexion devient supplice pour mon cerveau. Très lentement, je dissocie mes mains de ma tête afin de les utiliser pour m'aider à m'extirper du lit en douceur.
M.... la journée commence mal !

En avalant mon petit-déjeuner je revois ce balai. Il a une histoire, je me suis donné beaucoup de mal pour un outil si rustique et tout à fait banal. C'est un balai voyageur. Afin d'entretenir le sol de mon garage et de ma terrasse, il a parcouru 8000 kilomètres, passager clandestin dans ma valise. J'ai dû le raccourcir pour lui permettre le voyage sans encombres. C'est pourquoi, il est équipé d'une attelle amovible lui permettant de retrouver sa taille originale.
Aurait-il pris un goût irraisonné pour les voyages aériens pour ainsi s'exhiber, comme une monture volante, entre les cuisses de cette vilaine créature. Celle-ci m'a nargué toute la nuit. Je me souviens de ses cris, sortes de frénésies verbales incompréhensibles, salmigondis de paroles aériennes.
Je me traîne lamentablement toute la sainte journée de fin de semaine. Vers 20 heures, j'allume ma télé et mon regard tombe, ébahi, sur ma sorcière mal aimée. Elle est là ! C'était donc elle mon cauchemar ! Enfin je peux la nommer !
Christiane Taubira vocifère derrière un micro en brandissant des feuilles de papier afin, me semble t-il, de ventiler son auditoire. Je m'approche de l'écran, je me penche, aucune trace de mon balai. Je m'assieds pesamment sur mon canapé dans l'espoir, peut-être, d'assister à une transformation suivie d'un envol au dessus d'un troupeau de moutons, pour finir en s'échappant par la fenêtre béante. Mais rien de tout çà !
Si les rictus et les gesticulations sont bien ceux et celles de mon cauchemar, par contre les paroles sont cette fois parfaitement audibles.
Elle explique avec talent qu'elle n'a aucune idée d'où peuvent provenir les écoutes téléphoniques d'un certain Nicolas dont je n'ai pu ouïr le nom. Elle a l'air sincère, je suis persuadé qu'elle ne le connaît même pas ce fameux Nicolas. J'attends encore, elle va bien finir par évoquer mon balai, voire s'en saisir et nous faire une envolée dont elle a le secret.

Si lui venait l'idée lumineuse de retourner vers son île, alors dans ce cas et dans ce cas seulement, je lui fais volontiers cadeau de mon balai, malgré la valeur sentimentale de l'outil qui m'a déjà rendu bien des services sans jamais rechigner à la tâche.
Alors je regretterai l'ustensile, pas la cavalière.

Dd

jeudi 13 mars 2014

Obligation de travaux de rénovation énergétique


Si on a pas de pétrole, certains ont des idées.

La dernière émane de notre ministre(sse) du logement, celle-ci veut que les propriétaires isolent et isolent encore quitte à leur forcer la main. Cécile Duflot a perdu patience, elle veut donc contraindre ces propriétaires irresponsables a isoler leurs logements. Un peu de brutalité dans cette France mollasse ne peut pas nuire, et puis c'est pour leur bien et un meilleur confort. Que diable !

Des récalcitrants !!! Pourquoi y aurait-il des récalcitrants ? Puisque les banques prêteront l'argent à des taux, heu ! encore jamais vus. Puisque vous allez faire des économies de chauffage, que vous allez diviser vos notes de gaz, d'électricité, de fioul par un quotient de euh ! que Dieu seul connait.
Attention tout de même, l'hiver 2013/2014 aura été un hiver très doux, si, malgré une bonne isolation l'hiver suivant était très, très froid, le quotient pourrait devenir un quotient multiplicateur. Horreur et calamité !
Et ce ne sera pas Cécile qui viendra vous aider à payer l'addition. Et si en prime vous habitez Paris, pas question de brûler votre stock de bois dans l'antique cheminée pour alléger votre douloureuse facture de chauffage. Ah ! Vous ne saviez pas mais c'est interdit.

Il y aura toujours une différence énergétique entre un bien immobilier situé dans une zone géographique exposée au nord, sans apport de soleil et voué aux courants d'air froid et le même bien exposé plein sud, sans ombres néfastes et disposant de tous les avantages d'un ensoleillement maximum.


Il serait plus évident et moins onéreux d'entreprendre des travaux liés à l'amélioration énergétique des logements lors de leur construction, lors de la vente ou de l'achat d'un bien immobilier en différenciant sa valeur proportionnellement à la qualité de l'isolation.
Il est bien évident que lors d'un nécessaire changement de chaudière par exemple, le propriétaire doit et va s'ingénier à opter pour un matériel moins énergivore. Lors d'un ravalement de façade, il sera logiquement intéressant financièrement de pratiquer une isolation extérieure appropriée.
Malgré la belle aubaine apparente pour certains corps de métiers, cette contrainte pourrait freiner l'investissement immobilier mais sans comparaison avec une loi restrictive non viable pour les particuliers.

N'en déplaise à Madame Duflot, l'avenir d'une saine rénovation énergétique ne passe pas par la contrainte mais plutôt par une véritable incitation bien visible et sans pénalités.

Dd

mardi 4 mars 2014

Il n'y a pas de gens intelligents


Ma mémoire semble se rire de mes souvenirs effacés. Pas complètement disparus, les souvenirs, mais sans doute enfouis trop profonds au milieu d'un fouillis de lectures hétéroclites, d'idées fumeuses et d'anecdotes inutiles. Rien de rangé dans la masse de mon cerveau. On y trouve au hasard, une multitude de post-it, la plupart illisibles, des myriades de notes jetées là et à demi effacées, et quand même quelques indispensables axiomes culturels bien ancrés, comme gravés dans une matière indestructible. En cherchant bien, j'y retrouve avec joie les bases d'une langue écrite sans génie mais correctement, les calculs nécessaires à la vie courante, la position géographique de nombre de pays ainsi que le mode de vie de leurs habitants, quelques repères temporels de l'évolution humaine et de l'existence de mes ancêtres.
Pas de quoi pavoiser, il n'y a là rien d'original, c'est bien le cas de la moyenne des humains.
Image tirée du blog chantiers-philo

En écrivant ces quelques lignes, j'espérais recouvrer le nom de l'écrivain qui a dit à peu près ceci, je cite de mémoire : "que les gens cultivés n'ont pu hériter que de parents cultivés". Si la culture est un héritage, à quoi sert-il d'apprendre ? Je pense qu'il y a maldonne dans cette manière de l'interpréter.
Que l'intelligence soit un don, un sort auquel on ne peut échapper, tout comme la bêtise d'ailleurs çà me semble incontestable.
Par contre, la culture c'est ce que vous engrangez au cours de votre vie, vous démarrez à zéro, l'environnement, le degré d'intelligence et la soif d'apprendre font le reste. Ceci dit, la culture n'est rien sans une certaine intelligence, c'est elle qui donne un sens aux connaissances accumulées.
Un de mes vieux cousins, très cultivé et très intelligent, qui fut conseiller du Mikado, nous disait toujours :"il n'y a pas de gens intelligents, seuls certains sont un peu moins bêtes". Personnellement je me préfère un peu plus bête que moins intelligent, je trouve la nuance assez sensible.
Selon les critères  de l'écrivain dont j'ai perdu le nom (mais que je sens au bout de mes lèvres, et çà m'énerve) mon vieux cousin n'aurait jamais dû hériter d'une telle culture, attendu qu'il est né dans une famille paysanne montagnarde n'ayant jamais eu aucun ascendant de génie.

On confond donc facilement culture et intelligence.
Imaginez que vous avez tout perdu, plus de mémoire, oublié les acquis, que vous reste t-il ? Votre intelligence... On peut en déduire qu'il n'y aurait pas de culture sans l'intelligence.

La culture telle que pensée par un cercle s'estimant supérieur consiste à briller en paroles et en connaissances souvent superficielles dans l'art, la philosophie, la littérature ou l'économie. Toutes connaissances que tout le monde peut acquérir, il s'agit seulement de bien trier et classer l'information dans un cerveau, fût-il bouché à l'émeri. Ce que, vous l'avez lu plus avant, mon cerveau ne sait pas faire. Mais je m'en moque, je ne fréquente pas cette caste.
Par contre, dans le domaine de la sieste, de la pêche, de la cueillette des champignons et de la reproduction des tortues terrestres, j'en connais un rayon. C'est pourquoi je m'entends socialement bien avec les gens ayant les mêmes centres d'intérêts que les miens. J'ai souvent rencontré et beaucoup appris de personnages qui, s'ils avaient peu de connaissances artistiques, savaient prédire la montée des eaux, savaient soigner un animal blessé, savaient construire une solide maison au bon emplacement et sans l'aide d'un expert.
Mais pas d'inquiétude, je déborde souvent de mon milieu social afin de pouvoir titiller la culture d'autres cercles. Mais trêve de cynisme, j'y trouve aussi mon compte et j'y découvre des personnages intéressants et très cultivés.


Je m'efforce seulement de dire qu'il n'y a pas la culture, mais des cultures, différentes, complémentaires et que toutes sont le résultat d'acquisitions.
On apprend quelques fois beaucoup plus en observant patiemment un animal qu'en parlant avec un humain.

Dd
.

lundi 3 mars 2014

Fançois Hollande devrait-il être mis sous tutelle ?


Les conditions de mise sous tutelle doivent constater une altération des facultés de la personne, son évolution prévisible ainsi que les conséquences de cette altération.
Concernant François Hollande, est ce que ces conditions sont réunies ? Oui sans doute ! Si toutefois l'homme peut échapper à la mise sous tutelle, au moins sa politique devrait faire l'objet d'un contrôle total par un conseil populaire représentatif.
Le président semblait pourtant être un personnage visionnaire, avec un programme établi, qui disait publiquement les méthodes d'un redressement du pays. C'était un bon observateur et un analyste très avisé des conditions d'une politique efficace.
Or, on découvre un personnage attentiste, incapable de la bonne décision. Deux ans de pouvoir semblent l'avoir complètement paralysé, entraînant avec lui son entourage. Pour exemple : que penser du Ministre du travail qui déclare placidement "je souhaite qu'il y ait moins de chômeurs en 2014" Monsieur le ministre Sapin souhaite, on hallucine ! Merde !
S'il reste un peu d'énergie à notre président et à ses ministres elle est utilisée pour décider de l'entrée au Panthéon de quelques nouveaux occupants, pour s'occuper d'un aéroport improbable ou pour discréditer un député ancien membre de l'extrême droite.
Ce n'est pas l'invention d'un pacte de responsabilité utopique qui va réveiller notre président, on s'en doute.
Rien sur la baisse indispensable des dépenses publiques.
Rien sur la lourdeur des impôts grevant l'activité.
Qu'est devenu l'ennemi du candidat Hollande : la finance ?
Où sont les premiers prémices de redressement du pays ?
On a vu que le problème toujours plus crucial du chômage était pris à bras le corps par Michel Sapin.
Où est la ligne politique du gouvernement ? Le sait-il seulement ? Qui va prendre les décisions drastiques qui vont fatalement s'imposer ?

Décider de batifoler, de rêvasser, de faire des petits cadeaux aux copains, pourquoi pas ! Mais décider de prendre de vraies responsabilités ne semble même pas effleurer l'intelligence de nos élites.

Avant la possible mise sous tutelle de la France, il est vraiment indispensable de se bouger le cul.

Dd