jeudi 26 février 2015

Les Enfoirés : "Toute la vie" de privilégiés.


Voilà au moins des gens qui savent de quoi il est question quand ils se nomment très justement enfoirés.
A l'écoute de leur nouveau "tube" (qui devrait se déverser directement dans le tube-à-égout) j'ai été atterré, d'abord par la mièvrerie musicale et vocale et ensuite par la teneur d'un texte aussi démagogique que les donneurs de leçons qui l'interprètent. Ecoutez bien les paroles, ça vaut son pesant.
Alors que ce collectif de parvenus aurait dû chanter "Puisqu'on est jeunes et cons - Puisqu'ils sont vieux et fous", ils auraient pu faire appel à Damien Saez pour leur concocter une vraie musique attachée à de vraies paroles. Mais que voulez-vous, ils l'ont déclaré eux-mêmes, ce sont de véritables enfoirés. Et comme l'a si bien dit Brassens " Le temps ne fait rien à l'affaire - Quand on est con, on est con".
Goldman et ses comparses semblent préférer attiser un conflit de générations déjà bien ancré dans la population française. Ces privilégiés parvenus ayant réussis se transforment, le temps d'une mauvaise complainte en professeurs de leçons populistes.
Avec "Toute la vie", on est passé de l'affligeant geignard annuel au carrément dégoulinant voire limite grossier envers une génération qui ne mérite pas d'être ainsi traitée.
Qu'ils chantent "aujourd'hui, on a plus le droit..." ça ne me fait ni chaud ni froid, mais qu'ils gueulent, poings levés "tout ce qu'on a il a fallu le gagner" (oui maman ! oui papa !), on croit voir la sueur du travail douloureusement accompli leur dégouliner sur le front avant d'aller flâner dans leurs palaces respectifs pour un repos bien mérité. Un peu de respect pour les gens, jeunes ou vieux, qui travaillent durement pour un cachet qui n'a rien de comparable avec le vôtre.
Pourquoi dire aux jeunes qu'ils doivent faire leurs preuves, se mettre au boulot, maintenant que les vieux arrivent au terme de leur carrière qu'ils ont si bien su mener grâce à leur immense capacité de travail. Prenez en de la graine bande de jeunes cons, semblent se délecter ces vieux croulants.
Merde le conflit des générations est déjà suffisamment entretenu par nos politiques pour qu'une bande de saltimbanques, bien introduits dans les médias, ne vienne mettre encore de l'huile pour attiser le feu qui couve. Mais l'essentiel pour ces Robins des Bois désintéressés n'est-il pas de se montrer en bienfaiteurs armés d'un discours paternaliste et protecteur. En effet, les enfoirés aiment tout le monde et tout le monde le sait. Dieu merci, je ne suis pas obligé de réciprocité. Ouf ! je l'ai échappé belle.

D'inoffensivement sympathiques, je crains que ces Enfoirés là ne soient devenus extrêmement cons. Sans doute les deux options ne sont pas incompatibles.

Dd

lundi 2 février 2015

Du mur des cons au mur des bons

Le jeudi 22 Janvier 2015 le parquet de Paris a requis un non-lieu pour la présidente du syndicat de la magistrature (SM) dans l'affaire dite du "Mur des cons". Personne n'a oublié cette sordide affaire révélée le 24 avril 2013 où un journaliste avait réussi à filmer en cachette un invraisemblable amalgame de figures couvertes d'annotations au moins aussi insultantes et beaucoup plus nombreuses que celles figurant sur la fresque polémique du CHU de Clermont-Ferrand.
La suite de l'affaire du "Mur des cons" avait vu la mise en examen de Françoise Martres, la présidente du SM.
Pourquoi ce non-lieu, alors que Madame Taubira avait déclaré qu'il y aurait des poursuites ?
Sous le prétexte fallacieux que les faits seraient prescrits. L'explication foireuse précise que dans les affaires concernant la loi sur la presse, la prescription est de trois mois. Le parquet se rangeant derrière cette loi inique considère que ce délai de trois mois prend effet au moment ou la photo a été affichée sur le fameux mur et non quand la vidéo est apparue sur le journal Atlantico.
Curieuse façon de rendre justice !
N'oublions pas que toute insulte proférée à l'encontre d'un magistrat est passible de sanctions très lourdes ; il n'apparaît pas, dans ce cas précis, que les insultes proférées par des magistrats soient traitées sur un même niveau. 
Il semble très facile d'oublier la faute commise par et pour les gardiens du temple.
Mais on sait aujourd'hui quels délinquants la justice a l'ordre de sanctionner, on voit avec quelle célérité celle-ci remue sa grosse carcasse quand un ministre fait les gros yeux.
J'espère que cette sinistre histoire ne va pas se terminer là et que les douze plaintes saisies par la juge d'instruction vont envoyer Madame Martres en correctionnelle pour injures publiques.
Mais au vu du parcours de la Ministre de la Justice, et de sa solidarité avec les fonctionnaires de son ministère, je doute que mes désirs puissent devenir réalités. Une petite tape sur les doigts suivie d'une remontrance sera sans doute le plus gros châtiment risqué par la présidente du SM.
Avez-vous des doutes sur la justice indépendante ? Moi pas !


Je vous joins la photo du "mur des bons" ceux qui ont réussi l'exploit de faire 300 mètres à pied (sans aucun déambulateur) devant les caméras de toutes les télévisions du monde, mais bien à l'abri de la populace, avant de s'empiffrer de petits fours.

Le mur des bons
Dd