jeudi 19 décembre 2013

L'aspirant dinosaure européen

"Le rêve de la réussite est le dernier espoir pour celui qui échoue" Oscar Wilde
ou  "L'ambition est le refuge de l'échec"




Décidément le syndicat CFDT a l'art de sortir des "casseroles" de ses rangs.

"Si le pouvoir rétablissait l'esclavage, la CFDT se précipiterait pour négocier le poids des chaînes" raille t-on du côté de la CGT.
Avant

Je n'ai pas envie de rappeler ici les opportunistes Nicole Nota et François Chérèque, anciens secrétaires du syndicat, aujourd'hui recyclés dans des tâches beaucoup plus lucratives.



C'est au tour d'Edouard Martin de se servir du tremplin syndical pour tenter de s'extirper du milieu qui l'a vu grandir.
C'est lui qui fait le buzz. L'homme a goûté aux médias, à la notoriété : il est foutu pour la cause qu'il a défendue.

On l'a connu dans son rôle de meneur syndical, fustigeant les politiques droite et gauche confondues. Mais passer dans la classe politique, c'est faire abstraction de toute ses convictions (si elles ont jamais existé).

Je ne renie en rien ce que j'ai fait ou dit affirme le nouvel homme, déjà dans son rôle de menteur.

En effet, il a déjà renié Arrêtez vos conneries, je ne ferai jamais de politique, disait-il. Le premier pas est fait vers la récupération, le parti socialiste se frotte les mains. Enfin un personnage charismatique ! Il a déjà été manipulé une fois en acceptant de représenter le parti aux européennes, il sera facile à manipuler encore avec ce parachute doré, c'est sans doute le calcul des instances socialistes.

Il sera le candidat socialiste, tête de liste, dans le grand Est aux élections européennes de 2014. Catherine Trautmann, ancienne ministre de la culture du gouvernement Jospin, s'est vue rétrogradée en deuxième place sur la liste. Je ne suis pas sûr du bon calcul des décideurs du parti. Ses adversaires seront  sûrement Nadine Morano pour l'UMP et Florian Philippot pour le FN, mais on pourrait facilement intervertir ces trois "grandes gueules" tellement en politique les idées défendues sont insignifiantes.
Après
Les paroles, les grandes déclarations, les affirmations, toutes édictées en langue de bois sont interchangeables d'une bouche à une autre.

"Pauvre Martin, pauvre misère" disait Brassens, mais il ne connaissait pas celui-là !

Passer de chômeur à député européen, il faut l'avouer, c'est une sacré promotion.
Une chose est certaine, c'est que son élection, ne changera rien au sort des ouvriers quels qu'ils soient.
Si certains représentants syndicaux approuvent son choix, il n'en est pas de même de la base ouvrière qui se méfie déjà des syndicats et qui verront là une bonne raison de ternir leur image.

Le calcul du parti socialiste qui veut tenter, par cette opération toute médiatique, de récupérer les voix qui filent par grosses poignées vers le FN est sans doute un mauvais calcul. Les ouvriers n'apprécieront pas cette récupération et le feront savoir le jour venu.

Plutôt que la politique, Edouard Martin aurait dû embrasser la carrière d'acteur, à n'en pas douter, il y aurait fait un excellent comédien.

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