lundi 4 novembre 2013

Madagascar nostalgie... suite

Rocher de granit à Ambatomanga

La suite de notre voyage nous mène à Andasibe puis à Morondava


Avant notre périple vers l'ouest un petit saut à l'est dans le village d'Ambatomanga à la recherche de fromages typiquement malgaches. Cette région du Vakiniadiana est réputée pour son élevage de vaches laitières et on y trouve quelques fromageries dignes de ce nom. Provisions faites nous voilà tournés vers ces fameux rochers de granit dans un décor sauvage naturel et désert.

Toujours à l'est, à 140 km de Tananarive, sur la route de Tamatave, la parc national d'Andasibe-Mantadia, dont la forêt primaire très dense et humide nous offre une faune et une flore exceptionnelle.
scarabée girafe mâle
Lémuriens, reptiles et amphibiens, oiseaux, mammifères, insectes.
Nombres d'espèces endémiques à Madagascar.
Nous avons pu observer un couple de scarabées girafe posés sur une feuille de mélastome, la femelle incise la moitié d'une feuille, y dépose ses oeufs et enroule la feuille autour des oeufs. Le mâle a un très long cou, d'ou le nom de scarabée girafe.
fougère
Les bambous et fougères géantes, les goyaviers, les orchidées et eucalyptus agrémentent cette réserve.
Une note toute particulière à notre guide, très captivant, motivé et cultivé. Incollable sur les espèces endémiques à Madagascar et sur la faune et la flore de son parc.






Le but de notre balade à l'ouest : Morondava à 650 km de Tananarive par la N7 jusqu'à Antsirabe, puis N34 et N35. Pour qui connaît les routes dites nationales à Madagascar, la distance peut rendre nerveux.

Départ de Tana très tôt, premières lueurs du jour aux environs d'Ambatolampy, pour y voir les fourneaux de briques alignés au bord de la route. Après la récolte du riz, l'argile des rizières sert à la fabrication des briques qui sont ensuite entassées de manière à préserver un foyer à l'intérieur de l'empilement, qui servira à la cuisson des briques.Pour ce faire, on utilise du bois en grande quantité et cette méthode de cuisson est une des causes de déforestation de l'île. Sur le bord de la nationale, les enfants vendent des écrevisses. Partout à Ambatolampy s'exposent les fameuses marmites en aluminium recyclé.
spectateurs lors de la crevaison
Direction Antsirabe en admirant le paysage entre deux somnolences.
L'arrêt sera court car nous devons être à Morondava le soir. On visitera Antsirabe au retour.
Direction Miandrivazo (environ 220km), le relief est très mouvementé et les vastes espaces dénudés.
Un éclatement de pneu nous stoppe dans un hameau, où la maigre population se masse rapidement pour nous observer
. J'en profite pour prendre quelques photos et distribuer des crayons. Après avoir participé au changement de roue, bien évidemment mes mains sont sales. Un villageois ayant remarqué ma difficulté à me nettoyer s'approche de moi avec un broc d'eau limpide. Nous pouvons nous laver les mains. Après avoir chaleureusement remercié nos spectateurs, nous repartons. Arrêt dans la bourgade de Mandoto pour monter deux pneus neufs que nos accompagnateurs avaient heureusement prévus. Un défilé incessant d'enfants et d'adolescents, en blouses et cartables au dos marchent, suivis par d'autres blouses de couleurs différentes. Si le pays est pauvre en revenus, il semble riche de futurs adultes; mais sauront-ils relever leur pays vers plus de bien-être ?
chercheurs d'or
La température doit osciller autour des 35°,  le véhicule n'est pas climatisé et la journée n'est pas finie.
Un arrêt au bord d'une rivière dont j'ai oublié le nom pour observer les chercheurs d'or.

A la sortie de Miandrivazo, la pause casse-croûte et défoulement à l'ombre d'un manguier nous fait le plus grand bien.
L'ambiance au sein de notre petite équipe est bonne et enjouée, chacun semble heureux de ce périple. Si le lecteur est arrivé jusqu'ici alors il est peut être temps de lui dire que nous sommes huit comparses embarqués dans ce voyage : quatre malgaches et quatre vazahas. Notre chauffeur est heureusement très placide, car le véhicule semble vouloir affirmer son caractère rebelle et nous provoque quelques arrêts impromptus.
Une petite parenthèse locale : lorsqu'un véhicule passe sur un pont sans barrières (garde-fous) le chauffeur doit klaxonner pour chasser les fantômes qui pourraient errer dans les parages. Ne sachant pas si "c'est du lard ou du cochon", je le livre brut, sans arrière pensée aucune !
La fin de la route nationale 34 entre Miandrivazo et Malaimbandy (115km) est très vallonnée et par endroits en très mauvais état. (les bandits qui sévissent encore dans ces régions dégraderaient volontairement la chaussée afin de ralentir, voire stopper les véhicules pour dépouiller les occupants ?) Notre véhicule n'aime pas les ralentissements brutaux et le fait savoir par un arrêt moteur suivi d'un redémarrage laborieux. Chacun retient son souffle ! Quelques ponts métalliques rafistolés plus loin, nous voilà à Malaimbandy, où on rejoint la N35, 160km d'une route en bon état jusqu'à Morondava, rien à signaler si ce ne sont les fréquents barrages de police qui obligent notre carrosse à hoqueter à chaque ralentissement et à se faire prier à chaque redémarrage.
la plage de Morondava
Arrivée après environ 15 heures de route à destination.
DODO.

Morondava le matin sa plage de sable fin et compact, le canal du Mozambique et son eau tiède et agitée qui vous masse, vous relaxe et vous fait oublier les désagréments du voyage.
Petite ville de 70000 habitants vivant de pêche et des cultures environnantes de riz, de maïs et de manioc et de l'élevage des zébus.

Si vous êtes toujours intéressés, rendez-vous a l'allée des baobabs et a Antsirabe...

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