Si le prix du voyage est élevé, la récompense, dans notre accueil chaleureux dès notre arrivée à Ivato dépasse déjà toute nos espérances. La suite ne démentira jamais notre premier sentiment.
Bouleversés ! C'est peut-être ou peut-être pas le meilleur mot qui qualifie notre petite épopée dans ce pays étonnant, attachant, si différent du nôtre.
Madagascar, l'île rouge par la couleur dominante de son sol chargé en latérite (brique) nous a offert une panoplie de couleurs, de bruits, d'odeurs.
Artisanat local |
Bruits : les aboiements des chiens qui peuplent la nuit, le chant des nombreux coqs qui commence dès 4H30 le matin, les bruits des moteurs des trop nombreux véhicules circulant difficilement dans les rues des grandes villes, les cris des enfants sur le chemin de l'école, le claquement sec et répété des massettes frappant le granit.
Odeurs : Tananarive, la capitale vous prend fortement à la gorge et aux narines, la pollution due aux moteurs des vieux véhicules, ajoutée à celle des nombreux brûlis de végétaux et d'ordures, l'odeur des étals de viandes ou de poissons.
Tana le quartier universitaire |
Lors de nos promenades pédestres quasi journalières dans des lieux agréablement sordides pour nos yeux de dits civilisés, les sourires, les "bonjour madame, bonjour monsieur, comment allez-vous ?" Bien, merci et vous ? "Cà va, merci"
Le moindre sourire amène un sourire ou un rire spontané, jamais moqueur.
Les enfants, souvent sales et pouilleux mais tellement avenants sont toujours une réjouissance pour nos regards étrangers à ce spectacle. Jamais une main, ni même un regard quémandeur, si le rose n'apparaît pas dans leur vie, au moins ont-ils cette dignité de ne pas mendier.
Si certains quartiers de Tana peuvent ressembler à la cour des miracles, il en est de même dans toutes les grandes métropoles. En effet la capitale malgache compte, avec sa périphérie plus de deux millions d'habitants.
On peut presque dire que Tananarive est une ville à la campagne. Lorsqu'on passe d'un quartier à un autre on traverse des champs de cultures maraîchères, puis des rizières, on croise des charrettes tirées par des zébus, on voit d'innombrables piétons, on longe des lacs, on escalade des collines de granit en ébullition permanente peuplées de silhouettes besogneuses.
Carrière de granit |
Accompagnés par nos hôtes, nous avons découvert le Rova, le palais de la reine juché sur la plus haute colline de la capitale malgache. L'édifice réhabilité est à visiter sans faute. S'il domine la ville et offre une diversité de panoramas, il a aussi cette particularité d'être visible à des kilomètres lorsqu'on se dirige vers Tananarive.
Quel plaisir de déambuler dans les artères commerçantes, visiter les marchés, faire ses courses dans les centres commerciaux ou dans les quartiers populaires, utiliser les transports locaux.
Tenter de se familiariser avec l'argent du pays, l'ariary, est un peu délicat car les gens parlent toujours en FMG (le franc malgache remplacé depuis 2003), attention car l'ariary équivaut a 5 fmg :
2500 fmg = 500 ariary. Si l'on ajoute que le malgache est malicieux, il faut se montrer prudent et organisé.
Couleurs du marché |
Nos quelques réticences concernent en premier lieu la pollution, la pauvreté évidente et la saleté commune a tous les quartiers populaires de la ville a l'exception d'Akamasoa.
Aucune ombre dans notre voyage à Madagascar malgré le premier tour des élections présidentielles et malgré cette triste affaire de lynchage à Nosy be au nord du pays
A suivre, un petit périple vers l'Ouest de la Grande Ile...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire