samedi 2 novembre 2013

Madagascar nostalgie...

Si le prix du voyage est élevé, la récompense, dans notre accueil chaleureux dès notre arrivée à Ivato dépasse déjà toute nos espérances. La suite ne démentira jamais notre premier sentiment.


Bouleversés ! C'est peut-être ou peut-être pas le meilleur mot qui qualifie notre petite épopée dans ce pays étonnant, attachant, si différent du nôtre.
Madagascar, l'île rouge par la couleur dominante de son sol chargé en latérite (brique) nous a offert une panoplie de couleurs, de bruits, d'odeurs.
Artisanat local
Couleurs : rouge comme dit pour le sol et la brique utilisée dans toutes les constructions, noire pour le charbon de bois consommé dans la majorité des foyers malgaches, vert pour les rizières et les cultures, multicolores pour les arbres à fleurs et à fruits qui peuplent l'île, étoffes bigarrées pour les habitants des villes et des campagnes.
Bruits : les aboiements des chiens qui peuplent la nuit, le chant des nombreux coqs qui commence dès 4H30 le matin, les bruits des moteurs des trop nombreux véhicules circulant difficilement dans les rues des grandes villes, les cris des enfants sur le chemin de l'école, le claquement sec et répété des massettes frappant le granit.
Odeurs : Tananarive, la capitale vous prend fortement à la gorge et aux narines, la pollution due aux moteurs des vieux véhicules, ajoutée à celle des nombreux brûlis de végétaux et d'ordures, l'odeur des étals de viandes ou de poissons.

Tana le quartier universitaire
Après un premier passage de 3 semaines en 2010 où j'avais pu mesurer l'ampleur du fossé entre nos cultures, je craignais une laborieuse adaptation pour mon épouse, peu habituée à ce mode de vie. Mais c'est avec une facilité déconcertante qu'elle s'est adaptée aux us et coutumes malgaches. Imprégnés dans une communauté d'un quartier populaire, extérieur au centre ville, nous avons pu apprécier la gentillesse naturelle quoique un peu roublarde des habitants.
Lors de nos promenades pédestres quasi journalières dans des lieux agréablement sordides pour nos yeux de dits civilisés, les sourires, les "bonjour madame, bonjour monsieur, comment allez-vous ?" Bien, merci et vous ? "Cà va, merci"
Le moindre sourire amène un sourire ou un rire spontané, jamais moqueur.
Les enfants, souvent sales et pouilleux mais tellement avenants sont toujours une réjouissance pour nos regards étrangers à ce spectacle. Jamais une main, ni même un regard quémandeur, si le rose n'apparaît pas dans leur vie, au moins ont-ils cette dignité de ne pas mendier.
Si certains quartiers de Tana peuvent ressembler à la cour des miracles, il en est de même dans toutes les grandes métropoles. En effet la capitale malgache compte, avec sa périphérie plus de deux millions d'habitants.
On peut presque dire que Tananarive est une ville à la campagne. Lorsqu'on passe d'un quartier à un autre on traverse des champs de cultures maraîchères, puis des rizières, on croise des charrettes tirées par des zébus, on voit d'innombrables piétons, on longe des lacs, on escalade des collines de granit en ébullition permanente peuplées de silhouettes besogneuses.

Carrière de granit
Nos hôtes, fervents catholiques, n'ont pas manqué de nous inviter à assister la messe du Père Pédro. Akamasoa, qu'on peut traduire par les bons amis est une oeuvre grandiose et sans doute nécessaire, même si le côté un peu trop spectacle de la grand messe (environ 8000 personnes) animée par le Père Pédro nous a laissé comme un petit malaise. Cette remarque est une opinion personnelle et n'engage que son auteur. Certains de nos amis qui fréquentent Akamasoa depuis de nombreuses années sont d'un tout autre avis que le nôtre.


Accompagnés par nos hôtes, nous avons découvert le Rova, le palais de la reine juché sur la plus haute colline de la capitale malgache. L'édifice réhabilité est à visiter sans faute. S'il domine la ville et offre une diversité de panoramas, il a aussi cette particularité d'être visible à des kilomètres lorsqu'on se dirige vers Tananarive.

Quel plaisir de déambuler dans les artères commerçantes, visiter les marchés, faire ses courses dans les centres commerciaux ou dans les quartiers populaires, utiliser les transports locaux.
Tenter de se familiariser avec l'argent du pays, l'ariary, est un  peu délicat car les gens parlent toujours en FMG (le franc malgache remplacé depuis 2003), attention car l'ariary équivaut a 5 fmg :
2500 fmg = 500 ariary. Si l'on ajoute que le malgache est malicieux, il faut se montrer prudent et organisé.
Couleurs du marché

Nos quelques réticences concernent en premier lieu la pollution, la pauvreté évidente et la saleté commune a tous les quartiers populaires de la ville a l'exception d'Akamasoa.

Aucune ombre dans notre voyage à Madagascar malgré le premier tour des élections présidentielles et malgré cette triste affaire de lynchage à Nosy be au nord du pays

A suivre, un petit périple vers l'Ouest de la Grande Ile...

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