mercredi 1 mai 2013

Lettre à mon Président


Cher Président,  (j'ai failli mettre ami, mais...)

Je viens de consulter le site de votre parti, il se trouve que le Secrétaire Général de votre formation politique se dit satisfait de cette première année du quinquennat.
D'après cet homme dévoué, votre gouvernement a réalisé toutes les réformes promises durant votre campagne préélectorale. Vous m'en verriez ravi si......

En outre, j'ai pris la peine de consulter les commentaires des adhérents à votre parti.
Si quelques unes de vos chères groupies se disent patientes et se satisfont de votre bilan, il n'en est pas de même pour une très large majorité de vos partisans ou ex-partisans.
En effet, j'ai pu constater grâce à mon indiscutable neutralité, que le gros de la troupe de vos électeurs était dubitatif quant au bilan présenté par votre obligé. Après les déclarations de patrimoines tellement fantaisistes de ministres, vos adeptes se réveillent avec une indigestion carabinée.
Malgré ma stricte indépendance d'opinion, je partage totalement le doute de vos ouailles.

Je suis conscient de la difficulté de votre tâche et je vous reconnais une bouffonnerie sympathique qui ne sied d'ailleurs pas du tout au sérieux qui devrait accompagner votre fonction.
Comme nombre de mes concitoyens, j'ai pu constater le laisser aller vestimentaire de votre personne. Je vous serais utile en vous suggérant d'apporter un minimum d'attention à votre tenue, il en va de votre crédibilité.

Pour la suite de votre mandat, je vous engage vivement à orienter vos ministres vers les vrais problèmes de vos compatriotes.
Pour vous aider dans vos décisions, je vous cite quelques broutilles qui pourraient intéresser les français et leur faire changer d'opinion à votre endroit.
Première chose à réussir : mettez tout le monde au boulot, supprimez le chômage (par décret si nécessaire)
Deuxième élément à ne pas négliger : augmentez rapidement le montant des salaires tout en diminuant les impôts.
Troisième postulat : diminuez les prix de tous les produits utiles.
Si vous réussissez ces quelques petits prodiges, vous êtes le phénix des hôtes de votre pays.
Cette petite leçon vaut bien un bisou sans doute !

Soyez assuré, mon cher Président, de détenir, avec cette petite missive, une perle si rare que vous devez bien ce petit bisou à son rédacteur.

PS : Je me tiens évidemment à votre disposition pour de futurs conseils qui pourraient vous être profitable. Comme par exemple la décision de virer votre premier ministre et tous ses assesseurs ministres et sous-ministres. Mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui, on en reparlera lors de notre prochain contact.

1 commentaire:

  1. J'aime bien la petite leçon et son bisou vu par La Fontaine. Intéressant

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