vendredi 3 janvier 2014

Encore un outil subversif


Le hasard a voulu que je pose mes yeux sur un article paru dans le journal Libération du 26 décembre 2013. 


Pour moi, les fêtes de fin d'année s'étaient bien passées, la famille, le rire, les retrouvailles, c'était parfait. Et puis cet article du "COLLECTIF ANTI-MOOC, SOLIDAIRES ETUDIANTS, LA CGT FERC-SUP ET L'UNEF DE L'ENS", me laisse les bras ballants.

Pourquoi ce thème m'intéresse ?
Ma curiosité m'a amené à tester ce concept et je le trouve d'autant plus génial, qu'il ne m'est pas du tout indispensable, ayant terminé ma courte période d'études depuis longtemps. Mais, comme tout un chacun, ma soif d'instruction n'est pas, pour autant, éteinte.

D'abord les MOOC, il s'agit d'instruction, et j'insiste sur ce mot, où des cours sont dispensés en ligne, et en libre accès pour la plupart : la possibilité d'apprendre pour le plus grand nombre.
Or un collectif, rebelle à cette manière de s'instruire, nous explique que les MOOC c'est pas bien et même qu'il est dangereux de vouloir apprendre hors du circuit tracé.
Les auteurs, sans vérification, se réjouissent d'un taux de 90 % d'échecs de la méthode, or s'il s'agit de gens sortis du système scolaire ou universitaire, c'est là 10 % de plus de réussite, ce qui ma foi, n'est pas si mal.
Les auteurs redoutent une uniformisation des cours, alors que les possibilités qu'offre internet ne peuvent aboutir qu'à une explosion et une diversification des cours proposés. Il reste, dans ce domaine, une multitude de pistes à explorer.
Même si la qualité ne sera pas toujours optimum, le choix fera le reste et les mauvais disparaîtront rapidement.
Contrairement aux dires des auteurs, les cours vidéo et interactifs seront moins stéréotypés que ceux dispensés par simple lecture devant un auditoire de scribes. Un auditoire de scribes, c'est proprement idiot comme définition : je comprends, je note quelques repères (l'auditeur attentif), je ne comprends pas et j'écris jusqu'à l'apparition de la crampe (le scribe distrait).
Une vidéo peut être passée et repassée jusqu'à complète assimilation.
Et pour ceux qui veulent débuter en mathématiques par exemple.

Même si les MOOC ne pourront pas répondre à toutes les carences de l'éducation, il est quand même essentiel d'encourager et de tenter d'améliorer ces initiatives touchant à la connaissance et à l'instruction du plus grand nombre. Et qu'on ne nous dise pas que cette méthode est élitiste, tant on peut voir que les jeunes disposent tous des dernières technologies téléphoniques et informatiques, y compris dans les banlieues dites défavorisées.
Ces méthodes peuvent aussi être une réponse partielle à la pénurie d'écoles dans les pays en déficit de structures enseignantes.

La réaction pathétique et d'un autre âge, de ce collectif, me fait penser au fabricant de bougies protestant contre les ampoules électriques au lieu de les vendre. Ce qui dérange ces gens, ce n'est pas la qualité de l'enseignement, mais l'initiative privée non encadrée par une loi. Peu importent les mauvais résultats de notre enseignement pourvu qu'on ne touche pas aux modèles, par eux mis en place.
Sans doute auraient-ils créés un collectif anti-internet, s'ils l'avaient vu venir ! L'information pour tous : impensable ! Aujourd'hui, l'instruction pour le plus grand nombre : stop !

N'ayez aucune crainte, la révolution se fera, même si c'est sans vous. On est gentils, on vous gardera quelques places dans le dernier wagon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire