dimanche 20 janvier 2013

Ah ! Ces privilégiés de retraités.

On a enfin trouvé les boucs émissaires ! Mais pas la chèvre diplomate !


Voilà maintenant quelques années que la guerre des âges est déclarée.
On met trop souvent en opposition l'aisance des seniors dispendieux et subventionnés par rapport à la jeunesse besogneuse et mal payée.
On peut souvent lire, sous la plume d'économistes reconnus, le décalage ou la mise en opposition de deux mondes.
  • d'un côté, une génération sacrifiée, le bloc des forces vives prises en otage par un système non maîtrisable.
  • de l'autre côté, ces vieux qui détiennent et maîtrisent les pouvoirs en "pompant" la richesse du pays. 
On peut facilement entendre, lors de débats politiques, des "spécialistes" nous dire, chiffres à l'appui, le coût prohibitif de cette génération toujours plus nombreuse et ruineuse pour le pays.
On peut facilement croire, en écoutant certains de nos dirigeants présentant la retraite comme un don, qu'il faut cesser d'entretenir aussi grassement cette catégorie parasite.

C'est enfin fait, les coupables sont identifiés !
Mais le discours caricatural qui oppose les privilégiés profiteurs et improductifs, à ces jeunes fonceurs et productifs mais mal payés semble plutôt malsain. Il est dangereux de désigner une catégorie à la vindicte en les accusant de presque tous les maux dont souffre notre pays.

Même si les conditions de vie de certains seniors sont élevées, même si cette génération "dorée" a pu profiter d'avantages aujourd'hui remis en cause, ce n'est pas une raison pour en faire les parfaits boucs émissaires.
Il serait plus intelligent de prendre modèle pour tenter d'obtenir le même niveau, plutôt que s'escrimer à tenter de les dépouiller. Quel bonheur de leur piquer leurs avantages injustement acquis !

<<Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con>> ! chantait Georges Brassens.
Mais je crois qu'inversement, la médiocrité n'attend pas le nombre des années.

Mais ne nous y trompons pas, ceux qui jettent de la poudre aux yeux pour nous aveugler et camoufler leur responsabilité sont bien toujours les mêmes.
La dette colossale de la France ne peut pas être imputée aux banques.
L'Europe ne coûte rien à notre pays, c'est sans doute la Grèce, l'Espagne ou le Portugal qui tentent de renflouer notre déficit.
Non ! Les coupables sont ailleurs et les retraités en font partie, à cause de leurs retraites mirifiques.

Notre gouvernement l'a décrété, être riche ou être retraité est injuste, donc il faut les faire rendre gorge à ces couillons de contribuables.

Si le pouvoir d'achat global des seniors est commercialement intéressant, il ne faut pas oublier que 45% des retraités, soit environ 6 millions, ont des retraites comprises entre 45 et 90% du SMIC.

Messieurs les technocrates, tapez d'abord dans votre casse-croûte avant de venir grignoter celui des autres !

1 commentaire:

  1. Un carton rouge pour les syndicats qui défendent toujours les disparités entre public et privé.
    Calcul sur 6 mois pour le premier et 25 ans pour le privé. Les femmes sont toujours plus lésées surtout dans le privé ou les 25 années de cotisations les pénalisent à cause de carrières plus courtes pour élever les enfants. Dans son dernier rapport, le conseil d'orientation des retraites, occulte complètement les régimes particuliers que tout le monde connait,y compris et surtout ceux des députés et sénateurs, pompeurs de fric.

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