samedi 20 avril 2013

Entre novlangue et langue de bois.

Quelques mots sur la langue du pouvoir


Quand George Orwell écrit son roman 1984, paru en 1949, je crois qu'il n'imagine pas alors, l'utilisation de la Novlangue actuelle, faite par les politiques.
Ces tristes sires profitent au maximum de l'usage de cette langue simplifiée ou torturée à souhait pour la transformer en langue de bois.


Le jeu consiste avant toute chose à camoufler un discours creux en charabia préformaté. La langue de bois est quelques fois difficile à discerner car nos petits malins semblent tellement raisonnables dans leurs réflexions alambiquées et tortueuses.

Pour bien situer cette perversion linguistique, on peut entendre, sorti de la bouche de pseudo-intellos progressistes, le terme débile de "croissance négative".
Effectivement, les mots régression ou récession ne doivent jamais être prononcés, il sont trop révélateurs.
Comment rendre le mensonge crédible, leitmotiv redondant du politique ? Il suffit d'utiliser la langue de bois, elle permet de ne pas stigmatiser, de faire croire au meurtre respectable. On doit toujours faire sentir cette connotation positive.

Les journalistes ne relèvent jamais ces distorsions de langage dont abusent les "gens avertis".

Exemple de novlangue :
Concerne la fermeture d'une classe, les parents d'élèves occupent l'école. La Nouvelle République précise que la majorité des enfants sont "allophones" ce qui signifie que leur langue maternelle n'est pas le français.
Pourquoi ne pas expliquer tout simplement que la situation de ces fils d'étrangers empêche toute intégration et tout travail des enseignants. Le journal local devrait même dénoncer le communautarisme à l'origine de cette situation.

Eh bien non ! la bien-pensance interdit "tout amalgame" sous peine d'être taxé de raciste et autres noms d'oiselets.
un des chantres de la novlangue

Le communautarisme un terme socio-politique désignant les attitudes ou les aspirations de minorités (culturelles, religieuses, ethniques...) à se différencier volontairement, pour s'entraider, voire pour se dissocier du reste de la société.

En y associant sons et images, la propagande et la publicité utilisent au mieux les rouages de la novlangue.

La novlangue décrite par Orwell est elle même inspirée de la "sovlangue" qui régissait la dictature soviétique. Elle doit remplacer l'ancienne langue "ancilangue" et doit refléter l'idéologie officielle.
Elle doit formater les esprits et créer des habitudes de réflexion. Elle doit interdire de penser et de dire certaines choses. C'est la langue de la censure.
L'homme de pouvoir use et abuse de la langue du pouvoir : celle que le disciple comprend et assimile, parce que toujours répétée.

Un mot sur le mariage


Pour en finir : le mariage est devenu le mariage pour tous. Soit ! Mais je préfère la définition donnée par Gaspard Proust : le mariage, acte précédant le divorce dans le but de faire une fête lorsque tout le monde se supporte encore.
Et sur l'adoption :
Adoption, coup de pouce du destin qui permet à certains gosses de trouver des parents plus compétents que ceux livrés d'origine.

Mon choix va tout droit vers les élucubrations de Gaspard Proust. Mon rêve utopique serait de voir le charabia surréaliste de nos élites disparaître de la surface de ma télévision et du discours des médias et remplacé par la pensée éclairée de certains humoristes.

Langues de ministres

Nos ministres ou futurs ministres de secondes zones qui ne savent que faire, se voient contraints d'innover dans la langue fourchue.

Exemple : Michèle Delaunay, notre très "chère" ministre a supputé que les mots vieux, ancien, troisième âge ou autre senior devraient disparaître du langage consensuel et être remplacés par la locution de personne avancée en âge. (sic ou plutôt hic)
On imagine la bourde, si je dis par erreur une personne d'un âge avancé et que je pousse l'erreur (humaine) un peu plus loin et que "avancé" soit confondu avec "avarié". On pense tout de suite aux linéaires des produits peu frais des grandes surfaces : fin de date de fraîcheur, produit périmé, etc...


Deuxième exemple : La député PS de Paris Sandrine Mazetier prétend avoir saisi (balèze la nana) le gouvernement pour faire cesser ce terme honteux d'école maternelle afin de le remplacer par petite école ou première école. 
Quel bouleversement pour nos chères têtes b.....s, en effet leur vie va changer, si seulement nous avions pu connaître cette première école, nous serions sans doute moins cons et moins sexistes.
Encore une député qui doit beaucoup s'ennuyer !





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