vendredi 7 février 2014

Pôle Emploi, honteuse discrimination.


Je voudrais relayer ici la cruelle mésaventure d'un homme ordinaire, comme vous et moi en somme.

J'espère qu'il ne m'en voudra pas, je vais l'appeler Didier, c'est en fait son vrai prénom.
Didier dit je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer, je réponds sans rire c'est à pleurer !
Imaginez ce travailleur riche de 36 ans de labeur et de cotisations, qui à la suite d'une rupture de contrat de travail se pointe pour la première fois de sa vie à Pôle Emploi. Particularité non négligeable, Didier se déplace en fauteuil roulant à la suite d'un accident, il est paraplégique. A la suite de cet accident il a mis un point d'honneur à reprendre son activité et il a continué son travail d'éducateur dans un club de sport.
C'est un peu honteux dit-il, qu'il monte la rampe qui le mène dans cet endroit inconnu. Sans doute doit-il prendre un ticket et attendre son tour devant les regards condescendants et inquisiteurs des employés et de leurs clients.
Lorsque muni de son dossier et de son courage, il est reçu par une conseillère qui lui dit tout de go combien elle admire son énergie, alors qu'il pourrait profiter de son handicap pour justifier un repos bien mérité. Il la remercie en déposant son dossier sur le bureau de la sympathique dame. Il en profite pour lui dire, avec son plus beau sourire, qu'il n'est pas à l'aise dans ces locaux et qu'il espère qu'on va lui trouver rapidement un poste, il est prêt à faire tous les efforts nécessaires pour quitter le plus rapidement possible cette situation de quémandeur d'emploi.
La conseillère examine attentivement son dossier, s'attarde sur son ordinateur, semble introduire nombre de paramètres, il voit son visage pâlir, se transformer puis se déliter au rythme des longues minutes qui s'écoulent. Quand elle se lève brutalement, c'est pour lui annoncer qu'elle doit questionner son supérieur hiérarchique mais qu'elle craint une mauvaise nouvelle.
Assis dans son fauteuil, Didier s'interroge sur l'éventualité d'une erreur dans la présentation de son dossier. Une case mal cochée et le système administratif est en panne, mais non, il a tout vérifié et revérifié.
Lorsqu'elle revient, elle lui annonce d'un air penaud que son classement handicapé troisième catégorie lui interdit de travailler, donc il ne peut être inscrit à Pôle Emploi.
M..... Coup de massue, Didier ne comprend pas, la conseillère ne comprend pas, le Directeur ne comprend pas, je ne comprends pas, vous ne comprenez pas non plus, mais le texte est écrit et personne n'est qualifié pour remettre le texte à sa place en lui expliquant qu'il n'a rien à faire là et qu'il doit dégager illico. D'ailleurs il s'est bien accommodé de 36 ans de cotisations sans cligner des yeux ce putain de texte !

Qui est le plus handicapé, Didier ou le ou les cons qui pondent ce genre d'article restrictif et non aménageable ?

Affaire à suivre : Didier pourra t-il toucher des indemnités de chômage étant entendu qu'il n'a pas le droit de travailler ? Ce serait bien là un comble ! Mais on est dans  une réglementation made in France dépendant du Ministère de la Justice et des Libertés, qui dit mieux ?

Ici la véritable histoire.

1 commentaire:

  1. Ce n'est pas nouveau en tant que Handicapé, vous n 'avez droit à rien. Juste droit au tracasserie de fonctionnaires qui vous opposent leurs droits infecte à la perversions. Si vous voulez des droits prenez les.

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