dimanche 11 mai 2014

Cher mille feuilles...


Nous devons trouver cinquante milliards d'euros pour compenser les gabegies de nos représentants. Pour ce faire le secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, André Vallini, préconise de puiser dans la manne que pourrait apporter la réforme des départements et des régions. On peut le faire pour un montant de vingt-cinq milliards d'euros, pense t-il !
Mais c'est sans compter sur le pouvoir de nuisance de certains élus. Comment imaginer qu'une réforme qui s'accompagnerait d'une réduction drastique du nombre de fonctionnaires territoriaux puisse émerger dans nos régions, alors qu'on a vu se multiplier les embauches clientélistes en même temps que les centres de décisions. En effet, nos princes régionaux, gouverneurs omnipotents veulent voir se réaliser leurs rêves de grandeurs. Alors que le regroupement de communes serait censé supprimer les doublons en matière d'infrastructures, on constate souvent qu'il n'en est rien, concurrence oblige. Untel veut son gymnase, l'autre sa piscine, un autre sa médiathèque et le dernier veut cumuler les trois au prétexte qu'il est le plus ventru.
Futur Musée de la Romanité à Nîmes

Un exemple de concurrence inter régionale.
Dans ma région, le Languedoc, ce "Musée de la Romanité" porté par le sénateur et maire de Nîmes, Jean Paul Founier. Un tel projet de 60 millions d'euros pourrait, pour le moins, faire l'objet d'une consultation des con-tribuables de l'agglomération nîmoise car, qui sait quel sera l'impact sur la fiscalité locale déjà une des plus élevée de France. Sachant que la ville d'Arles, située à moins de 50 kilomètres, est déjà dotée d'un musée antique et que Narbonne à 150 kilomètres va voir la naissance d'un Musée régional de la Romanité en 2016, ce dernier porté à 100% par le conseil régional du président Christian Bourquin. Voilà un bel exemple d'économie, calculée par notre secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, qui ne sera jamais réalité.
Qui est donc décisionnaire, l'état, la région, le département, l'agglomération, la commune ? Ou si vous préférez, le roi, le duc, le comte, le vicomte, le baron ?
Alors que la seule décision devrait appartenir aux administrés, on leur a supprimé le pouvoir de choisir en élisant des représentants irresponsables.

En regardant cette image du futur Musée de la Romanité de l'architecte Elisabeth de Portzamparc j'y vois l'illustration du cher, très cher mille feuilles administratif français.

Dd

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