vendredi 18 juillet 2014

Mon cher Papy


Je voulais juste faire partager ce petit texte, éloge d'une fille de 15 ans à son Papy trop tôt disparu.
Texte écrit et lu par Loriane en l'église de Manduel le 16 Juillet 2014.

                                                                                                               Dd


Mon cher Papy,

Ton état de santé s'est aggravé si vite qu'après une longue semaine d'absence, j'ai du mal à te reconnaître. Et dire qu'il y a quelques jours tu savourais un morceau de pastèque assis sur un lit d'hôpital...
Mais te voilà parti pour un monde meilleur; loin de nous certes, mais près de beaucoup d'autres. Alors, j'ai envie de faire partager, aujourd'hui, les instants mémorables que j'ai vécu avec toi.
En tant que première petite-fille, nous passions beaucoup de temps ensemble lorsque tu me gardais. Nous allions à la boulangerie à vélo; tu me tressais les cheveux, tu me préparais mon petit-déjeuner. Ce que j'aimais par dessus tout avec toi, c'était réviser mes leçons. C'était la façon dont tu complétais mes cours en racontant des histoires qui, jamais ne m'ennuyaient.
Et puis tout a commencé; cette maladie dont j'ai suivi l'évolution et qui s'est aggravée rapidement. Et encore la semaine dernière, quand tu étais allongé dans ton lit, je m'approchais de toi, je pouvais te regarder dans les yeux et te sourire, je sentais ta main se serrer dans la mienne et tu y collais ton visage quand je la déposais doucement sur ta joue...
J'adorais m'asseoir sur ton lit et te parler de ma vie, de mes amourettes, de mes loisirs et de mes vacances. Même si je n'avais qu'un regard en guise de réponse.
Mais un matin, tu es resté figé, tes doigts ne bougeaient pas et je ne pouvais plus regarder l'iris vert de tes yeux. Je n'entendais que ta respiration, entrecoupée de poses de plus en plus longues. Ainsi, pour me consoler, j'enfouissais ma main sous la tienne afin d'y retrouver la chaleur de ton corps.
Et tu es arrivé au bout de la ligne droite que tu suivais.
Je voulais te dire merci. Merci pour toutes ces images que tu m'a laissées et qui me serviront à me consoler. Merci pour les photos que j'ai prises et que je garderai aussi longtemps qu'il le faudra. 
Nous ne t'oublierons pas. Tu vas continuer à vivre à travers les paroles de ceux qui t'ont connu, car nous ne cesserons jamais de parler de toi, de ton parcours, de tes exploits.

Tu vas beaucoup nous manquer, mais une part de moi sait que l'on se reverra.

                                                                                Ta petite-fille     Loriane P.

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