jeudi 21 février 2013

Dérision nécessaire !

Pourquoi ce titre ?


Après le courrier du choeur des ...., largement inspiré par les trop nombreuses "familles Groseille", nous allons lorgner un peu sur les trop envahissantes "familles Le Quesnoy".

Il n'est pas rare aujourd'hui que les bobos-cathos-coincés genre Le Quesnoy, se rendent dans le F3 du quartier du " Moulin de la Vierge".
C'est là qu'officie la "grosse mère Marcelle Groseille" dans un rôle taillé à sa mesure. Elle s' est recyclée en "Cartomancienne", et je dois avouer qu'elle y jouit d'un certain prestige.
On murmure même que le père Aubergé aurait sollicité une faveur auprès de la matrone, sans que toutefois personne n'aie jamais pu prouver la véracité du récit.

 Son beauf de mari (M. Groseille), sans avoir lâché son mégot, fait office de portier-encaisseur. Tout à fait dans ses cordes !

Les Le Quesnoy
Les Groseille
Ce jour là c'est Marielle Le Quesnoy, qui à la faveur de la pénombre du soir, se glisse subrepticement dans l'escalier du HLM où officient les Groseille.

Elle a grand besoin d'un conseil avisé : son Jean de mari s'avère être trop empressé auprès d'elle, et son statut de mère raisonnable et responsable, ne lui permet pas de se livrer à des galipettes qu'elle juge indécentes et trop fréquentes. Les prières, qu'elle n'a pas manqué de réciter, n'ayant pas résolu son problème, elle se tourne vers ce qu'elle pense être son dernier recours.

Mme L. Q.

Bonsoir, Madame Groseille, comment allez-vous; et vos enfants ? J'ai vu que votre mari était toujours fringant !

Mme G.

Si vous me disiez ce qui vous amène, on pourrait avancer, je vais avoir d'autre visites et je n'ai pas encore mangé.

Mme L. Q.

J'entends bien, mais ma question est embarrassante, elle concerne les relations avec mon mari.

Mme G. s'exclamant !

Le salaud, il vous trompe ! Vous devez lui faire payer çà ! Je connais quelqu'un qui vous trouve... euh, un beau p'tit cul, ma foi !

Mme L. Q.  rouge de honte.

Ohhh ! Mon Dieu non ! Au contraire, il est trop assidu à mon encontre. Il tente très souvent de me coincer, en me murmurant des choses ! oh ! mais vulgaires. Vous imaginez, si les enfants, par inadvertance venaient à assister à cela, je ne pourrais pas le supporter.
Je sais que vous êtes de bon conseil, dans quelle voie dois-je m'orienter ?

Mme G.  fronçant les sourcils et marmonnant à voix basse.

Cà s'ra cent euros !

Mme L. Q. en farfouillant dans son sac à main, d'un air pincé.

Très bien Madame Groseille. Mais je vois que vos prix sont en forte hausse. Voilà vos cent euros, j'espère que la prochaine fois vous aurez investi dans des sièges décents, ma sciatique s'est réveillée.

Mme G.

Je ne peux rien faire pour votre sciatique.
Pour ce qui est de votre couple, je vous conseille de laisser faire et même d'encourager votre mari. Regardez donc cette façon de s'habiller ! Plus courtes les jupes, profitez-en tant que vous avez de belles gambettes. Un peu de couleurs à vos fringues, deux ou trois boutons de moins à votre chemisier et votre vie va changer. Acceptez les galipettes ! Dégotez-vous un nid tranquille où vous pourrez l'emmener quand il sera en manque.
Oubliez un peu le révérend père Aubergé, occupez-vous de votre Jean, et vous ne serez pas déçue.
Mais surtout : tenez moi au courant pour que votre expérience puisse me servir aussi.
Je vous vois toute pâle ! Vous êtes surprise ! Je comprends, mais qui ne tente rien n'a rien et vous, ma coquine, vous pouvez avoir beaucoup.

Mme L. Q. esquissant un sourire crispé.

Si je m'attendais ! Si je m'attendais !
Mais, bien réfléchi, je vais tenter le coup, cela en vaut peut-être la peine.
Mais dites-moi, entre nous, avec votre mari, vous......?

Mme G. avec un sourire ébahi.

Si vous nous voyez Marielle, je peux vous appeler Marielle ? Vous seriez surprise.
Revenez me voir un après-midi, on pourra discuter de tout çà, maintenant qu'on se connait mieux.

Mme L. Q. un peu estomaquée et pas du tout désireuse d'être spectatrice.

Oui ! Oui ! On en reparle à l'occasion.
Mais mon amie, Madame de Neclin, sera sûrement intéressée par votre prestation, je vais vous l'envoyer, je crois qu'elle a besoin de vous.

POSTFACE

Contrairement aux stéréotypes, on peut constater que deux cultures totalement opposées, représentées ici par les familles Groseille et Le Quesnoy, peuvent très bien cohabiter harmonieusement. Pour ce faire, il faut que les intérêts des uns ne s'opposent pas aux intérêts des autres. Chacune des deux parties doit pouvoir tirer profit de son opposée. 
D'ailleurs, dans la "réalité", Maurice Groseille et Bernadette Le Quesnoy se sont parfaitement épanouis. 
Même si derrière le vernis des deux enfants, se cache la famille opposée.

Cessons de croire que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.









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